Sahara : Les visées hégémoniques tendant à balkaniser des pays souverains dénoncé devant le CDH

Les visées hégémoniques de certains pays cherchant à balkaniser des Etats souverains en les amputant d’une partie de leur territoire ont été ouvertement dénoncées par les membres de l’Internationale Démocratique du Centre (IDC). Intervenant lundi à Genève, dans le cadre de la 16ème session du Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU, ces derniers ont aussi mis à nu la manipulation biaisée par certains Etats du droit à l’autodétermination, dans une tentative désespérée de démembrer des pays unis et souverains comme c’est le cas du Maroc, dont certains pays voisins cherchent à l’amputer de son Sahara.
Pour plus de précisions, Bachir Ed-Dahy, membre de l’IDC (ancienne Internationale démocratie-chrétienne) a fait remarquer que l’autodétermination ne signifie pas la désintégration des Etats souverains. Ce principe, a-t-il ajouté, peut s’exercer à travers l’autonomie ou toute autre forme de règlement négocié. Créée en 1961 l’IDC regroupe plus de 130 partis politiques de plus de 80 pays des cinq continents. Ce forum offre à ses membres, un espace idéal où les divergences sont mises de côté, pour discuter des problèmes de fond qui les interpellent tous à partir du moment qu’ils partagent les mêmes valeurs et les mêmes idéaux. L’IDC constitue aussi un cadre de dialogue, d’échange de points de vue et de combat pour les causes communes au nom de l’amitié et œuvre à la préservation de la sécurité et de la paix dans le monde et au règlement pacifique des conflits. Abordant les derniers développements intervenus dans les camps de Tindouf, Bachir Ed-Dahy, originaire du Sahara Occidental, a saisi cette occasion pour dénoncer l’intervention musclée des milices du Polisario pour dissuader les centaines de jeunes sahraouis. Inspirés par les révoltes arabes, ces derniers s’étaient rassemblés, le 05 mars, devant le siège du Polisario à Tindouf pour revendiquer plus de droits, de démocratie et de libertés. Les manifestants ont en outre dénoncé  la corruption qui gangrène la direction du Front, l’exclusion, le tribalisme et le favoritisme et déploré l’absence de toute volonté chez le Polisario de mettre fin au vieux conflit du Sahara.
Les jeunes sahraouis revendiquaient aussi le droit d’être associés à la gestion de la vie publique, longtemps monopolisée par la vieille garde du Polisario et avec à sa tête, son chef Mohamed Abdelaziz. Ils ont de même exprimé leur colère contre le détournement par certains de leurs dirigeants, des aides humanitaires internationales destinées à la population des camps de Tindouf.

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