
Ils concourent à une réforme plus globale de la région, avec une augmentation croissante des prérogatives octroyées aux communes en matière de fiscalité, de gestion de bâtiments publics et de démocratie locale.
Ainsi, cette dynamique s’inscrit dans une réhabilitation de la politique locale, et les batailles municipales qui s’engagent depuis 2002 sont l’illustration la plus cinglante que la région et les communes sont devenues des lieux où la politique s’exerce, s’administre, au lieu d’être subie.
Au Maroc, l’intégration régionale signifie également que l’état central exerce son devoir de soutien à l’égard des régions qui ont été défavorisées, soit par l’histoire, soit par les géographie.
Ainsi, l’état ne se contente pas d’effectuer une gestion déléguée, il intervient également pour soutenir les communes en difficulté, où celles en proie à des pratiques de mauvaise gouvernance. Cette politique de « checks and balances », où l’état central se désengage de la gestion locale tout en gardant une vigilance certaine représente l’avènement d’une doctrine de décentralisation qui a atteint son apogée avec la présentation à l’ONU en Avril 2005 de l’initiative d’autonomie pour les provinces du Sud, véritable laboratoire de la démocratie locale.
En effet, le Royaume du Maroc, en offrant aux provinces du Sud le statut d’une large autonomie s’inscrit dans un cadre historique cohérent (la politique de décentralisation), mais adresse égalent un conflit trentenaire, englué dans les sables du Sahara et des stratégies de puissance régionale.
Trente ans, c’est l’âge de raison, il est temps que le Sahara s’autonomise et que les concitoyens qui vivent dans des camps, dans le sud-est de l’Algérie exercent leur droit au retour, et ce dans un Maroc qui a compris l’importance de la reconnaissance des identités régionales.