Polisario et Terrorisme : Quelles affinités ?

Le dernier rapport de 2008 du Centre européen d’information stratégique, créé en 2002 et basé à Bruxelles, est on ne peut plus clair. Il accuse explicitement des dirigeants du Front Polisario d’avoir noué des relations intéressées et ambiguës avec des groupes terroristes opérant dans le nord-ouest africain et d’avoir détourné sciemment des dons humanitaires au profit des familles des membres influents de la direction du Polisario à Tindouf, dans le sud-ouest algérien.
Il est à rappeler que dans les précédents rapports, notamment ceux de 2005 et 2006, le Centre dénonce les graves violations et atteintes aux droits de l’homme perpétrées par l’organisation séparatiste, avec la complicité de l’Algérie, et la participation aux séances de torture d’officiers algériens, sur des personnes enlevées et séquestrées originaires du Maroc, de Mauritanie, voire du Sahara, sur aussi des prisonniers de guerre marocains, ainsi que sur des ressortissants africains des pays limitrophes du Sahel. Ces atteintes étaient voulues, planifiées et systématisées et que nombre d’organisations internationales non gouvernementales ont relevées et dénoncées. Les témoignages des personnes séquestrées et torturées existent et sont archivées.

Aussi les auteurs du rapport du Centre européen d’information stratégique estiment que le Polisario, et derrière lui l’Algérie, constitue le principal obstacle à tout règlement pacifique et honorable du conflit, comme en témoignent les nombreuses tentatives de médiation et de conciliation initiées par des états ou des organisations internationales, toutes sabordées et vouées à l’échec par l’intransigeance des uns et la convoitise des autres. Ils considèrent, également, que le projet marocain d’autonomie interne du Sahara constitue un cadre adéquat de discussion et de négociation et un levier important pour la résolution du conflit du Sahara occidental.

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