Depuis maintenant 30 ans, des citoyens marocains, originaires des provinces du sud du royaume, vivent dans des camps situées au Sud-Ouest de l’Algérie, et administrés par l’un des plus anciens mouvements de guérilla marxiste au monde : le Forant Polisario.
Pourtant, la plupart des habitants des camps de Tindouf n’ont pas choisi d’être là, et la véritable raison de leur présence est en réalité un double hasard historique et géographique, en somme, la faute à pas de chance.
En fait , c’est le monde bipolaire, disparu suite à la chute du mur de Berlin en 1989, qui est à blâmer, car le Sahara aura été, durant les décennies 70 et 80, le théâtre d’affrontements indirects entre deux idéologies, deux conceptions du monde radicalement opposées, qui auront fait des milliers de victimes à travers le globe, dont les sahraouis vivant à Tindouf.

Ces derniers, à défaut de pouvoir exercer leur libre arbitre, ont été soumis aux techniques de propagande soviétiques et cubaines, qui les empêchent de se rendre compte que leur droit le plus absolu, celui de retourner dans leur pays natal, leur est interdit par une Guérilla qui n’a pour objectif que la perpétuation d’un système où la nomenklatura profite de ses privilèges, alors que le peuple vit dans le dénuement et la misère la plus absolue.