Expert US : Les camps de Tindouf sur une poudrière

Les camps de réfugiés de Tindouf connaissent actuellement une ébullition sociale qui en fait une véritable poudrière pouvant exploser à tout moment. Un expert américain et le gouvernement britannique tirent la sonnette d’alarme en mettant en garde contre la détérioration des conditions de vie dans les camps de réfugiés sahraouis. Un taux de chômage excessivement élevé parmi les jeunes réfugiés sahraouis, un manque patent des besoins quotidiens et une absence quasi-totale des infrastructures de base sont autant de facteurs qui accentuent la grogne et les tensions sociales et font des camps de Tindouf, une véritable poudrière. C’est le constat de Janet McElligott, une experte américaine dans les négociations internationales et la résolution des conflits, qui a souligné l’urgence de remédier à cette situation propice à la prolifération des activités d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) dans toute la région.Dans un entretien à une chaine de télévision basée à Washington, McElligott a expliqué que la région de Tindouf constitue une zone de non droit convoitée par les émirs de la nébuleuse terroriste Aqmi. Ces derniers, prévient-elle, n’hésiteront pas à investir cette zone, afin d’en faire une base arrière pour leurs opérations dans la région du Sahel et projeter des attaques contre l’Europe. Pour éliminer ce foyer à hauts risques, McElligott également, co-présidente de l’association TRFTRA (The Royal Foundation To Rebuild Africa) suggère l’application du plan marocain d’autonomie qui constitue, selon elle, la solution idoine au conflit du Sahara.

Un plan qui permettra, précise-t-elle, d’instaurer un système qui n’a rien à envier au système fédéral américain, en termes de démocratie et de représentativité locale.
De son côté, le gouvernement britannique a appelé à la protection des réfugiés de Tindouf et au respect de leurs droits humains. “Nous allons continuer à suivre les développements et appelons (…) au respect des obligations contenues dans les conventions internationales relatives au respect des droits humains et à la protection des réfugiés”, a assuré mardi dernier, devant le parlement britannique, Alistair Burt, ministre au Foreign Office chargé du Moyen-Orient et de l’Afrique du nord. Le Foreign Office et les ambassades britanniques en Algérie et au Maroc, a-t-il assuré, suivent aussi de près, le cas de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, qui se trouve actuellement entre les mains du HCR en Mauritanie, après avoir purgé près de deux mois de détention dans les geôles du Polisario en territoire algérien.
Le ministre britannique a de même, réitéré le soutien de son pays à “une solution politique durable et mutuellement acceptable” du conflit du Sahara Occidental.

 

 

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