Le droit au retour, composante essentielle du droit international

Ils sont comme oubliés du monde, vivant encore, en 2008, dans des camps gardés par des milices armées, entourés de miradors, n’ayant ni l’eau potable, ni l’électricité. Ils sont les prisonniers d’une bataille ancienne, celle qui oppose le Maroc au front Polisario, une guérilla d’origine marxiste léniniste, qui, au nom des errements de l’histoire, croit contrôler les consciences de ces dizaines de milliers de marocains qui vivent dans les camps de Tindouf, au Sud-Ouest de l’Algérie. C’est l’une des querelles les plus anciennes au monde, qui aura épuisé plusieurs secrétaires généraux de l’ONU, survécu à quatre présidents algériens et à deux rois marocains, sans qu’un élément essentiel ne soit adressé : le droit inaliénable pour les populations sahraouis vivant dans les camps d’exercer leur droit au retour au Maroc. En effet, les populations vivant dans les camps n’ont jamais été consultées quand à leur sentiment à l’égard du Royaume Chérifien, et ce, pour une  raison simple : si, demain, le Front Polisario donnait aux Sahraouis vivant dans les camps le choix, la plupart d’entre eux

emprunteraient certainement le chemin du retour, sans même un regard pour cette vie de calvaire qu’a été la leur jusqu’à présent. Précisément, le droit international offre à ces sahraouis la possibilité légale et inaliénable de retourner dans leur pays d’origine, et le Royaume du Maroc a même formalisé son offre de retour en Décembre 2007, affirmant que toutes les dispositions ont été prises pour préparer l’accueil des marocains séquestrés à Tindouf. Ne manque pour matérialiser ce rêve nourri par des milliers de sahraouis vivant dans les camps qu’une dose de courage politique aux dirigeants algériens, afin qu’ils admettent enfin que ce conflit ne sert ni leurs intérêts, ni ceux du Maghreb économique.

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