Camps de Tindouf : Algérie et HCR épinglés par un Think Tank américain !

Lors d’un rapport sur les conditions de vie des populations sahraouies de Tindouf, en Algérie l’Inter-University Center for Legal Studies (IUCLS) estime, sur la base d’enquêtes de terrain menées par différents organismes et Ongs internationaux, que celles-ci sont lésées dans leurs droits, privées de liberté de mouvement, comme de parole, par la milice militarisée du Polisario, avec la bénédiction et l’appui de l’Algérie, pays hôte et protecteur, lequel pays est en déphasage par rapport à ses engagements antérieurs vis-à-vis du Maroc, à sa profession de foi, maintes fois réaffirmée devant les instances internationales, qui dit clairement qu’il n’est pas impliqué dans le conflit saharien, et par rapport au droit international relatif aux populations réfugiées.
Il est à rappeler que l’IUCLS est une institution académique formée de chercheurs et d’universitaires qui apporte sa contribution académique sur des questions importantes concernant les droits de l’homme, les questions ethniques et raciales, la tolérance religieuse, le terrorisme, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité.

Aussi l’IUCLS appelle-t-elle le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) à assumer pleinement ses responsabilités en assurant une présence réelle et significative dans les camps de Lahmada, à Tindouf pour garantir la protection desdites populations et garantir aussi leur liberté de mouvement. Car, sur le terrain, le HCR «  en charge de la protection des réfugiés (…) ait préféré se cantonner dans un rôle secondaire qui se limite à l’approvisionnement des camps en nourriture et en matériel ». Cette position d’observation passive de l’organisme onusien chargé des réfugiés est anormale, et le rapport américain le souligne et préconise un engagement plus actif du HCR en faveur des populations sahraouies séquestrées de Tindouf, allant jusqu’à solliciter l’aide, si besoin est, du Conseil de sécurité afin de faire avancer la question des droits de l’homme dans les camps de Tindouf, et de protéger les droits légitimes des populations, et en premier lieu le droit inaliénable au déplacement volontaire des tribus, des familles et des individus et à l’installation dans un pays tiers.
Or, la réalité de terrain fait que les populations sahraouies, parquées et gardées de force dans les camps de Lahmada, en Algérie, n’ont aucune possibilité  de quitter les camps pour regagner la mère-patrie, le Maroc, ou d’aller s’installer dans un pays tiers. Cet état de verrouillage des camps par la milice militaire du Polisario, encadrée et soutenue par la Sécurité  militaire algérienne, est à l’encontre des dispositions juridiques de base relatives aux réfugiés, ainsi que le mandat du HCR qui stipulent l’installation ou la réinstallation des réfugiés dans les pays de leur choix et la facilitation de leur intégration sociale dans les pays hôtes.
Le refus de l’Algérie de procéder à un recensement, par les organismes onusiens spécialisés, des populations sahraouies des camps de Tindouf, est significatif en soi et démontre tout le travail d’obstruction et de guérilla diplomatique que mène l’Algérie contre le Maroc, pays qui lutte en toute légitimité, depuis plus de cinquante ans, pour parachever son intégrité territoriale, conformément aux ressources du droit international en matière de décolonisation, sans oublier, bien sûr, le calvaire quotidien des populations sahraouies, séquestrées et instrumentalisées par les gouvernants d’Alger, pour des ambitions inavouées et démesurées.

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