Stolen : le documentaire qui accable le Polisario programmé à New York

Le fameux Festival du Film Africain de New York, plus connu chez les cinéphiles du continent noir par son acronyme NYAFF, programme cette année le film Stolen. Un documentaire sur la survivance de l’esclavage dans les camps de Tindouf, qui sont maintenus sous le contrôle implacable du Polisario dans le sud de l’Algérie.
Le Polisario avait été au départ le commanditaire de ce documentaire qu’il voulait une fresque propagandiste en sa faveur. A présent, il essaye par tous les moyens de le déprogrammer du NYAFF. Car l’image que donne Stolen de la vie dans les camps de Tindouf pointe le Polisario de la marque indélébile de l’infamie, lui qui prétend défendre les droits des Sahraouis. Violeta Ayala et Daniel Fallshaw, les deux réalisateurs Australiens de ce documentaire accablant, ont été invités en 2009 dans les campements sahraouis de Tindouf. Après des mois d’allers-retours et à la faveur des sympathies nouées avec certaines familles, ils découvrent sidérés, que la traite des noirs a encore cours à Tindouf sous l’œil complice du Polisario.

Ftim Sellami qui appartient à l’esclavagiste Deido accepte de parler devant la caméra. La jeune Sultana qui a échappé à son triste sort grâce à une généreuse femme espagnole qui l’a adoptée, témoigne à son tour. La réalisation du documentaire va être chahutée à plusieurs reprises, notamment lorsque le Polisario se rendra compte des véritables intentions des deux réalisateurs. Finalement, ces derniers, par mille astuces, réussissent à sortir leurs pellicules qui décrivent « l’apartheid du désert ». Malgré les pressions du  Polisario,  « plusieurs personnes de couleur dans le film veulent que leurs voix soient entendues », s’est défendue Violeta Ayala. « Peut-on réduire au silence toutes ces voix et les empêcher de témoigner? », s’est-elle indignée.
Aujourd’hui, le documentaire a acquis de la notoriété après avoir reçu des prix dans toute une série de festivals : aux Etats Unis, au Canada, en Amérique latine, en Afrique et en Europe. Désemparé, le Polisario a essayé de le déprogrammer de la session d’avril 2011 du NYAFF. Mais la directrice du Festival New-yorkais Mahen Bonetti voit les choses autrement. « C’est un message fort que nous essayons de passer à travers ce documentaire », tranche-t-elle.

 

 

 

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