Les Sahraouis d’Europe scandalisés par les tergiversations du Polisario

Un silence assourdissant et inexpliqué qui continue à inquiéter et qui présage le pire pour le sort d’un Sahraoui, mystérieusement disparu de la circulation depuis son enlèvement il y a presqu’un mois par les milices du Polisario. L’Association des Tribus Sahraouies Marocaines en Europe (ATSME) dit craindre le pire pour Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, enlevé le 21 septembre à Mhériz par les milices du Polisario, et dont le sort reste totalement inconnu, malgré l’annonce, le 6 octobre, de sa libération par les séparatistes. Chaque jour qui passe laisse grandir l’inquiétude des membres de sa famille et de toutes les ONG de défens des droits de l’homme qui se sont mises sur les traces de ce dissident du Polisario. Les membres de l’association s’indignent de voir les dirigeants du Polisario et de l’Algérie mentir au monde entier à ce sujet et jouer de la sorte, avec les sentiments des enfants de ce militant sahraoui, puni uniquement pour avoir usé de son droit à la liberté d’expression et de mouvement, des droits garantis pourtant la charte Universelle des Droits de l’Homme.

Si Mustapha Salma avait réellement été libéré, pourquoi n’aurait-il pas donné signe de vie ? Pourquoi n’a-t-il pas pris contact avec son père ou tout autre membre de sa famille ? Pourquoi n’a-t-il pas pu rejoindre les siens à Tindouf ?, autant d’interrogations que soulève l’ATSME à propos du sort de Mustapha Salma, ancien inspecteur de la police du Polisario. L’association se dit scandalisée par ces tergiversations, qui dénotent l’absence totale de respect de la dignité humaine chez les ravisseurs de Mustapha Salma et leurs mentors algériens et demande instamment aux autorités d’Alger de le libérer sans délai et de garantir son droit à la vie ainsi que son intégrité physique. L’Association appelle à la poursuite de la mobilisation de la communauté internationale, des organisations de défense des droits de l’Homme et de la presse libre, les incitant à faire plus de pression sur le Polisario et les autorités algériennes afin que Ould Sidi Mouloud retrouve effectivement sa liberté. Par ailleurs, l’ATSME appelle à l’ouverture des camps de Tindouf à la presse libre, aux organisations internationales de défense des droits de l’Homme et au HCR, pour procéder au recensement des populations et garantir aux habitants assiégés leurs droits de mouvement et d’expression.

 

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