Maroc-Egypte : une crise conséquente d’une manipulation médiatique

abdel-fattah-al-sissi-recoit-salaheddine-mezouarLe monde arabe connait en ce moment une crise sans précédent. Cette situation est frappante, particulièrement dans les pays où des considérations confessionnelles semblent primer. Mais il n’est pas certain que la stabilité ne sera pas réalisée un jour ou l’autre, particulièrement en Egypte, si les erreurs de la politiques dont la concorde sociale seront évitées dans l’avenir. C’est la faiblesse de participation populaire dans le projet de société et la prééminence la sécurité de la société qui ont provoqué la fracture de la société égyptienne et la naissance en son sein d’un courant nihiliste.

L’une des grandes erreurs qui aura couté cher à l’Egypte, est d’avoir privé la jeunesse de l’apprentissage démocratique. Le vide politique a ainsi créé et transformé la jeunesse en proie facile des courants extrémistes qui utilisent la religion à leurs fins.

Dans ce grand moment de tension interne et externe, la position du Caire sur la scène internationale et régionale a été mise à rude épreuve. Le mythe de l’unité arabe, autrefois porté par l’Egypte, a volé en éclats. Elle ne dispose plus d’une caisse de résonnance du monde arabe. Sa volonté d’être au cœur de la politique régionale rendait de plus en plus sa production médiatique invendable et parfois coupable de graves dérapages.

Pourtant, malgré son activisme diplomatique pour assurer la légitimité au nouveau régime, l’Egypte reprend difficilement sa place dans la scène régionale. Porte flambeau du nationalisme arabe qui se confondait jusqu’à recensement du panarabisme, l’Egypte s’est placée depuis des décennies au-dessus des différents entre pays arabes. Les sorties intempestives de journalistes et de personnalités publiques égyptiennes lancés à travers les chaines du satellite contre les institutions du Maroc et son intégrité territoriale a eu le malheur de s’attirer les foudres des marocains qui n’aiment pas les préjugées les contrevérités et surtout les critiques infondées.

Considéré comme un pays arabe frère du Maroc qu’il a soutenu pendant les moments les plus difficiles, cette prise de position a été mal sentie, comme une soudaine animosité. Les deux pays frères n’étaient pas loin de la crise diplomatique. Fort heureusement et grâce à la patience et à la clairvoyance du roi Mohammed VI, le cordon ombilicale entre le Maroc et l’Egypte n’a pas été coupé.

L’Algérie qui serait derrière cette crise, vient de recevoir un puissant échec. L’Egypte, à la croisé des trois continents, lieu de passage d’une importante partie du commerce mondial et malgré la crise qu’elle traverse, ne l’amène pas à s’effacer.

Le printemps arabe a certes créé un environnement particulièrement volatile et incertain. Les promesses et les manipulations n’auront certainement aucun impact sur la politique étrangère de l’Egypte, notamment dans ses liens solides qui l’unissent avec le Maroc et en faveur de l’intégrité territoriale du Royaume.

Aujourd’hui le monde arabe est certes dans la tempête, il a besoin d’une réelle vision du monde par certains de ses dirigeants.

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