Une tribu sahraouie réclame le recensement d’urgence des populations des camps de Tindouf

Le recensement  des populations sahraouies séquestrées  durant  plus  de 36 ans dans les camps de Tindouf  en territoire algérien, constitue  un des points noirs dans le processus du règlement du conflit du Sahara Occidental. En dépit de nombreux appels, les autorités algériennes continuent à refuser aux agents du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) l’autorisation de  procéder au recensement des Sahraouis et détenus des camps de Tindouf.  Le dernier appel en date a été lancé le 10 juin dernier par une tribu sahraouie pour lever le voile sur le nombre exact de cette population. Il s’agit de la tribu Ait Lahcen qui a exhorté le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, à “intervenir d’urgence” pour un recensement des Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf.
Abdellah Salhi Ben Brahim, un des Chioukhs de la tribu, a appelé dans un communiqué, à l’implication des Chioukhs des tribus sahraouies, en raison de leur connaissance précise des membres de leurs tribus, dans toute opération de recensement ou d’enregistrement des populations et des Sahraouis détenus dans les geôles du Polisario en Algérie et e sous les auspices des agents du HCR.

Appelant par ailleurs, à l’urgence de mettre fin à ce conflit artificiel autour du Sahara marocain et au calvaire des détenus, Salhi Ben Brahim a prévenu que le statuquo rendra la région sahélo-saharienne plus vulnérable aux menaces des réseaux terroristes d'”Al-Qaïda”, dont les capacités de nuisance ne font que s’amplifier avec les événements en cours dans plusieurs pays du Maghreb Arabe et notamment la Libye.
Salhi a également insisté sur la nécessité d’associer les chioukhs des tribus sahraouies aux négociations autour du conflit du Sahara Occidental, en tant que représentants des sahraouis, affirmant que le Front Polisario, qui prétend être l’unique représentant des populations sahraouis, ne représente en réalité que lui-même, en tant que mouvement entièrement soumis au pouvoir en Algérie. Cette tribu n’a fait que joindre sa voix à celle de la délégation marocaine aux pourparlers informels sur le Sahara qui réclame avec insistance, à chaque round de ces discussions, le recensement des populations des camps de Tindouf. Pour le Maroc il est impératif de connaitre le nombre exact de ces populations en vue d’en évaluer les besoins et de quantifier les aides humanitaires internationales qui leurs sont destinées.

 

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