L’interdiction d’entrée en territoire algérien pour des raisons humanitaires est une violation flagrante du droit et des conventions internationales. Cette interdiction suivie d’un refoulement manu militari de l’aéroport d’Alger met à nu l’Algérie du point de vue juridique et humanitaire, c’est ce qu’a déclaré mardi à sa descente de l’avion d’Air Algérie, le frère de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, Mohamed Cheikh qui accompagnait son père, Ismaili Moulay Salma lors d’un voyage qui devait les conduire aux camps de Tindouf pour rendre visite aux cinq enfants de Mustapha Salma et à son épouse. L’air épuisé pour avoir passé plus de 20 heures d’attente à l’aéroport d’Alger, Mohamed Cheikh, qui paraissait aussi profondément choqué à la suite de cette mésaventure, raconte avec grande amertume, que l’interdiction d’entrée en territoire algérien ne leur a été signifiée à lui et à son père et aux deux amis qui les accompagnaient, que mardi matin, par des responsables sécuritaires algériens. Aucune explication ne leur a été fournie sur le niet des autorités aéroportuaires algériennes, de poursuivre leur voyage jusqu’à Tindouf. Mohamed Cheikh, qui préside le Comité d’action pour la libération de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud (CALMS) a en outre, qualifié, de honteuse, cette décision qui les a privés de rendre visite à leur famille dans les camps de Tindouf et les poussent à s’interroger sur le sort de leurs frères séquestrés dans ces camps et qui sont à la merci de l’Algérie.

Cette décision prouve aussi, a-t-il soutenu, que l’Algérie interdit et autorise à sa guise, l’entrée aux camps de Tindouf et que nos frères Marocains ne se trouvent pas dans des camps de réfugiés mais font l’objet d’une véritable séquestration. Mais cette interdiction ne les découragera pas à chercher d’autres voies et moyens pour se rendre dans les camps de Tindouf afin de soutenir la famille de Mustapha Salma et s’enquérir de sa situation et avoir des nouvelles de Mustapha Salma, lâchement kidnappé le 21septembre dernier par les milices armées du Polisario. Ce qui est sur, c’est que les Ould Sidi Mouloud ne sont ni les premiers ni les derniers à être victimes des décisions arbitraires des autorités d’Alger, bon nombre de journalistes marocains qui voulaient se rendre dans le cadre de leur mission professionnelles, à Tindouf, ont reçu le même traitement.