Un silence assourdissant continue à peser de tout son poids sur l’enlèvement de l’ancien inspecteur général de la police du Polisario, Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud. Pour briser ce silence, les représentants de la communauté marocaine établie en Grande-Bretagne ont décidé d’organiser le week-end prochain, un sit-in devant le siège du parlement britannique. La communauté marocaine se dit constamment mobilisée tant que le sort de Mustapha Salma n’est pas élucidé, que sa libération n’est pas effective et que ses droits et libertés de mouvement et d’opinion ne sont pas garantis. A travers ces actions, la communauté marocaine établie dans le Royaume Uni cherche à peser de tout son poids sur le parlement britannique pour l’inciter à faire pression sur les dirigeants du Polisario et le pouvoir algérien afin de les forcer à libérer le ressortissant sahraoui qui a été enlevé et torturé pour s’être insurgé contre les thèses séparatistes du Polisario. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud a été kidnappé le 21 septembre dernier à Mhériz, une zone tampon frontalière de la Mauritanie, alors qu’il était de retour dans les camps de Tindouf (sud-ouest algérien) où l’attendait son épouse et ses cinq enfants. Par ailleurs, les représentants de la communauté marocaine ont appelé, lors d’une rencontre tenue cette semaine à Londres, la communauté internationale et les organisations de défense des droits humains à intervenir pour élucider le sort du militant sahraoui, dont les droits les plus fondamentaux ont été violés par la junte séparatiste.

Ils ont rappelé à l’occasion, que Mustapha Salma a été victime d’une disparition forcée pour avoir exprimé en public son soutien à l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc pour le règlement définitif du conflit du Sahara Occidental. Cette disparition constitue, selon les intervenants venus de plusieurs régions du Royaume-Uni pour assister à la rencontre de Londres, la preuve irréfutable que la liberté d’expression et les droits de l’Homme n’ont pas droit de cité dans les camps de Tindouf. A travers l’enlèvement de Mustapha Salma, la direction du Polisario a voulu, adresser un message d’intimidation aux autres sahraouis marocains retenus de force dans les camps de Tindouf, et qui n’attendent que le moment opportun pour rallier le Maroc, leur mère-patrie. Les représentants de la communauté marocaine ont d’autre part, appelé l’Algérie, en tant que pays hôte des camps de réfugiés sahraouis, à faire prévaloir la voix de la raison et lever le siège imposé aux populations séquestrées depuis 35 ans sur son territoire, et de leur permettre de jouir de leurs pleins droits à la liberté d’expression et de mouvement.