Le Maroc : portail de l’Afrique de l’ouest pour le développement et la stabilité

maroc-portail-afriqueEn ce début de 21ième siècle, l’Afrique donne l’image d’un continent qui n’a pu tirer profit de la mondialisation économique, alors que l’Asie et l’Amérique latine ont réussi à améliorer leur situation économique et à s’insérer dans l’économie mondiale à leur avantage. Le continent africain n’occupe ainsi qu’une place négligeable dans l’économie mondiale et se trouve en marge des grands mouvements.

Il est vrai qu’aujourd’hui l’Afrique n’a pas toujours exploité l’ensemble de son potentiel et de ses richesses. En effet, le continent ne participe aux échanges mondiaux qu’à hauteur de 3% seulement pour une population qui représente 16% de la planète.

Le troisième périple du roi Mohammed VI dans quatre pays africains ne doit pas apparaitre comme une bataille d’image qui est perçue comme l’ambition d’une puissance régionale en pointe sur le continent face à d’autres rivaux. Pays émergeant du Maghreb, le Maroc n’a cessé de développer, depuis plus de dix ans, ses relations avec l’Afrique de l’ouest. La coopération Sud-Sud impulsée par le roi du Maroc commence à porter ses fruits. Inscrit désormais dans une stratégie à long terme, ce processus est appelé à se développer d’avantage.

L’économique et le social sont allés de paire avec le politique dans chacun des déplacements du monarque marocain. Il est conscient ainsi que ses pairs africains, que si le siècle dernier a été celui de l’indépendance des états africains, le 21ième siècle devrait être celui de la victoire des peuples contre les affres du sous-développement, de la pauvreté et de l’exclusion. Cela dit pour atteindre le progrès, il y a le pari de la bonne gouvernance, des droits de l’homme, de la démocratie et du développement humain. Présenté désormais comme un exemple par les grandes institutions internationales, l’engagement du Maroc en Afrique se caractérise par cette volonté d’exporter son expérience et son savoir-faire dans le développement humain, sans oublier son apport dans le domaine sécuritaire à travers le continent.

Les pays visités, la multitude de projets lancés ou inaugurés et les nombreux accords signés ne sont pas moins devenus ces dernières années la preuve de ce qu’ensemble l’Afrique de l’ouest et le Maroc peuvent faire.   Et là, on peut dire que c’est bien parti.

Le Maroc fournit une solution potentielle, bastion de la stabilité sur le seuil d’un continent souvent instable. Il est aussi une puissance économique montante, en plein essor à travers des liens économiques et commerciaux avec le continent et au-delà. Son expansion à la contribution de la stabilité politique régionale et sécuritaire en fait un portail particulièrement attrayant pour les investissements en Afrique. C’est aussi le seul pays sur le continent africain à avoir signé un accord de libre-échange avec plusieurs puissances économiques dont les États-Unis ; un pacte renouvelé et renforcé pas plus récemment qu’en 2013 par un accord sur la facilitation du commerce.

Dans sa livraison du 26 mai 2015, la très sérieuse gazette du congrès des Etats Unis d’Amérique « The Hill » qualifie le Maroc de véritable partenaire du continent africain mais aussi, et surtout, d’acteur incontournable en matière de développement durable et de sécurité régionale ; dans le sens où il propose des solutions idoines concrètes au défi du développement çà et là en Afrique.

Des explications sont fournies par M. Peter Pham, Directeur de l’Africa Center, relevant de l’influent « Think Tank US », l’Atlantic Council. A cet égard, il dira : « De plus en plus, de nombreux pays africains se tournent vers le Maroc, non seulement pour s’inspirer de l’initiative nationale pour le développement durable (INDH) qui a déjà célébré ses dix ans, mais également en tant que véritable partenaire de développement ».

Malheureusement, le progrès de cette région reste bloqué par cette nouvelle géographie de la guerre qui va du Sahara en passant par le Sahel et qui divise la région, espèce d’enfermement qui empêche fluidité et circulation.

La paix reviendra quand les dirigeants des pays qui forment cet ensemble qui comprend, au Nord, le Maghreb et, au sud, l’Afrique subsaharienne retrouveront la raison. Ainsi cette région passera du statut de « sans espoir » à celui de «progrès et de sécurité ».

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