Sahara : l’ancien n°2 de la diplomatie du Polisario s’exprime

Dans une interview exclusive lors du programme espagnol télévisé  « El Gato », Ahmeddou Ould Souilem, membre fondateur du Front Polisario et jusqu’à très récemment N°2 de la diplomatie espagnole, a estimé que l’affaire Aminatou Haidar est une opération montée  de toutes pièces par l’Algérie, et a rappelé le rôle joué par cette dernière pour tenter de peser sur les relations entre le Maroc et l’Espagne. Selon Ahmedou Ould Souilem, la situation ne serait rien de moins qu’une «  opération psychologique » menée par l’Algérie.   M. Ould Souilem est un témoin privilégié pour tenter de comprendre le mécanisme mis en place par l’Algérie afin d’influer  sur le dossier du Sahara, via la situation d’Aminatou Haidar, une ancienne fonctionnaire de l’Etat Marocain qui a refusé de décliner sa nationalité lors de sa tentative d’entrée sur le territoire il ya une quinzaine de jours. Conformément à la légalité internationale, les autorités chérifiennes ont alors procédé à l’expulsion d’Aminatou Haidar, et ce en présence d’un membre de sa famille et du procureur de la région.

Refusant de décliner sa nationalité et d’effectuer une nouvelle demande de titre de voyage auprès des autorités consulaires marocaines, Mme Haidar a alors entamé un sit-in à l’aéroport de Lanzarote, menaçant d’entamer une grève de la faim, et prenant en otage les autorités espagnoles. Le fait qu’Ahmeddou Ould Souilem monte au créneau est capital dans cette affaire, car il s’agit là d’un ancien cadre du mouvement de Guérilla, qui a exercé son droit  au retour dans son pays, le Royaume du Maroc, et qui jouit de tous les droits que lui confère son statut de citoyen. Il est donc essentiel de se remémorer  qu’Aminatou Haidar représente, quant à elle,  un mouvement qui réprime toute contestation au sein des camps de Tindouf, et qui tente, à travers le cas de Mme Haidar, d’acheter du temps médiatique alors même qu’il empêche les habitants des camps de Tindouf, dans le sud-ouest algérien, d’exercer leur droit au retour. Ce dernier est  pourtant  un droit fondamental, garanti par les Nations-Unies…

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