En attendant le verdict…

L’audience nationale, plus haute juridiction espagnole,  a déclaré recevable la plainte déposée par l’avocat du citoyen marocain Lhousin Bayda contre 5 responsables du Polisario qui l’ont torturé et séquestré pendant 6 ans dans une geôle souterraine. Monsieur Bayda, qui occupe actuellement la fonction du président de la commission des droits de l’Homme au sein du CORCAS, a présenté à l’appui de sa plainte une liste de marocains sahraouis toujours séquestrés à Tindouf et qui ont été témoins des supplices qu’il a subi. Ces derniers déclarent être prêt à témoigner.
Mohamed Abdelaziz, Secrétaire général du Front Polisario, affectueusemment surnommé « Le Caporal » par les habitants des camps  , avait d’ailleurs reconnu lors du 8ème congré du Polisario que Lhoucin Bayda a effectivement subit des tortures préméditées et que son arrestation a été une erreur. C’est cet aveu, émanant du patron de la guérilla, que l’avocat de Lhoucin Bayda a présenté à l’appui de sa plainte devant la plus haute juridiction à Madrid. Monsieur Bayda, marocain et qui porte également la nationalité espagnole, était connu pendant son incarcération et sous le numéro 14, les scènes de torture, qu’il subissait, étaient supervisées par l’actuel représentant du Polisario en Espagne, Brahim Ghali, Sidi Ahmed El Batal, à l’époque directeur de la sécurité, et d’un certain Sidi Oukak.

Selon le témoignage de M. Bayda,  les séances de torture se déroulaient en présence d’éléments de la sécurité algérienne. Monsieur Bayda compte, par ailleurs, pouvoir obtenir de la justice espagnole une instruction approfondie sur le sort de 100 marocains cloîtrés pendant la même période et morts sous la torture. D’autre part, l’Association Sahraouie des Droits de l’Homme, agissant en qualité de partie civile, a pour sa part déposé une plainte au près de la justice espagnole contre les dirigeants du Polisario Brahim Ghali, Sidi Ahmed Batal et Bachi Mustapha Sayed, ces derniers sont accusés de crimes de guerre, tortures, disparitions forcés, détentions illégales et graves violations des droits de l’Homme, les dénommés Mohamed Khaddad, Mahmoud Ali Beiba sont également accusés de tortures des membres de la population sahraouie.
Les avocats des victimes M.M. José Manuel Gonzales et Carlos Sancho de la Calle ont révélé l’existence de témoins oculaires et d’indices concordants permettant l’inculpation des accusés. Des victimes du Polisario qui ont survécu, ont livré aux représentants de la presse espagnole et aux correspondants de la presse internationale accrédités à Madrid des témoignages émouvants sur leur expérience dans les geôles gérées par le Polisario en territoire algérien. « C’est une énorme injustice que de voir celui qui nous a arrêté et torturé pendant des années dans les camps de Tindouf circuler librement en Espagne et faire tranquillement sa propagande sans payer pour ses crimes »ont déclaré les victimes en référence à Brahim Ghali.
D’autres victimes comme les militants des droits de l’Homme Dahi Aguai et Saadani Maa Al Ainin, fille d’une figure emblématique du Polisario en l’occurrence Feu El Ouali Cheikh Slama, ont aussi présenté des témoignages accablants sur la souffrance et l’humiliation d’un grand nombre de sahraouis par les dirigeants du Polisario avec la bénédiction des responsables algériens.
De peur d’être rattrapé par la justice, le Polisario a tenté de créer la diversion en se plaçant au banc des victimes, intentant une action devant la justice espagnole contre des responsables marocains. Probablement  mal renseigné, le Polisario s’est couvert de ridicule en tentant d’impliquer dans sa plainte des responsables marocains, dont certains étaient âgés d’une dizaine d’années.

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