Une pression permanente sur les sequestrés de Tindouf

L’absence de système judiciaire (tribunaux, juges, avocats…) constitue la pierre angulaire du système institué par le Front Polisario pour administrer les camps.A la fois juge et partie, le Front contrevient ainsi à l’ensemble des dispositions élémentaires de la démocratie.  Ainsi, les populations n’ont accès à aucune instance pour porter plainte ou faire valoir leurs droits, sinon aux dirigeants militaires chargés de maintenir l’ordre dans les camps. Ces derniers prononcent leur jugement en fonction de l’appartenance tribale et des liens de parenté avec les dirigeants de ce mouvement.
L’inexistence du droit d’expression et de la libre circulation sont également des composantes essentielles de l’autocratie du Polisario.  L’unique édition de presse écrite, l’hebdomadaire d’opposition à la Direction du Front Polisario dans les camps de Tindouf « Futuro Sahraoui », a été subitement interdit, empêchant ainsi les populations d’accéder à une source d’information alternative. Plus grave encore, le Directeur de l’hebdomadaire, Said Zaroual et son rédacteur en Chef, Said Bady, ont été limogés du Ministère de l’Information auquel ils appartenaient en qualité de cadres supérieurs.
Une véritable politique de procréation forcée  a été mise en place dès 1976, avec un système de bonus/malus, selon le nombre d’enfants par foyer.  L’objectif recherché et avoué de cette politique s’inflation  démographique, est d’augmenter le nombre de sahraouis vivant dans les camps, augmentant ainsi les chiffres transmis à l’ONU. Mais au-delà de cet aspect purement politique, la doctrine de procréation a également pour objectif d’augmenter les troupes du Front Polisario, qui souffrent de défections massives.
Il est strictement interdit  aux populations des camps de travailler sur le sol algérien, ni de se rendre à l’étranger, mis à part, bien entendu  les membres de la Direction du Front Polisario. Quant aux personnes autorisées à voyager en Mauritanie ou en Espagne, voire au Maroc dans le cadre des visites familiales et des mesures de confiance, il est systématiquement demandé qu’un membre de la famille reste dans les camps, devenant une sorte de « caution » pour s’assurer du retour des autres membres de la famille.
Les rares téléphones cellulaires sont l’objet d’écoutes systématiques de la part des membres du Front Polisario, afin de s’assurer que les populations n’envisagent pas d’organiser leur retour au Maroc.

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