l’escroquerie révolutionnaire marxiste

Parmi les réfugiés, un jeune militant nommé Mohamed Sid Ibrahim Bassiri de la tribu Rguibat né à Tantan, il regagna Rabat après avoir suivit des études de journalisme au Caire et à Damas. Dix ans après, Bassiri retourne à Laayoun il fonda le front de libération du Sahara. Le mouvement regroupait des militants locaux et d’anciens combattants de l’armée marocaine de libération, Bassiri organisa le 17 juin 1970 à Zemla, un quartier périphérique de Laayoun, un rassemblement pacifique auquel participait des sahraouis de toute la région avec, comme consignes, une modération dans les slogans. Le mot indépendance n’était jamais prononcé, on se contentait de réclamer les principes officiellement admis. A la suite de futiles escarmouches entre les manifestants et l’armée espagnole, des crimes atroces ont été commis, et la terreur qui a suivit fut-elle que les familles n’osaient même pas demander des nouvelles des leurs.
Bassiri, qui sentait la gravité du complot qui se tramait, adressa à ses frères et amis une lettre dans laquelle il écrivait « Sachez que l’affaire est dangereuse, très dangereuse, les choses sont très complexes enchevêtrées, la situation explosive ». Bassiri n’a pas été présent à la manifestation, preuve qu’il a disparu avant, aussi personne ne devait plus jamais le revoir, les espagnols prétendaient qu’il a été expulsé vers le Maroc, mais les termes de sa lettre dégageait des soupçons sur une conspiration non encore dévoilée, et il n’est pas exclu qu’il a payé pour son attachement à sa marocanité.
La prise en mains de certains éléments, qui par leur suite ont inspirés la création du Polisario, par les communistes, et par cubains interposés, remonte à l’année 1963, à la suite de la guerre des frontières entre le Maroc et l’Algérie, un mouvement de libération du Sahara (M.L.S.) vit le jour, Che Guevara décida de l’aider pour former un mouvement révolutionnaire qui aurait son siège en Algérie. Fidel Castro, pris d’une colère contre le Maroc, qu’il accusa de l’enlèvement de l’homme politique marocain de gauche Mehdi Ben Barka, et l’échec de la conférence tricontinentale prévue à la Havane, jura que le Maroc sera une terre de vengeance.
En 1973, alors que le Maroc jouissait d’une économie en progression constante, et après l’échec de la subversion du mouvement Tanzim, ce qui commence à reléguer aux oubliettes les deux tentatives des coups d’état au début de la décennie, alors que le Maroc entame son offensif diplomatique pour la récupération du Sahara occidental, la situation tourne au cauchemar. Un groupe d’étudiants appartenant au mouvement Tanzim, auquel s’est jointe une bande de sous officiers déserteurs de l’armée espagnole et une seconde bande de bergers, créa le 10 mai 1973 le front Polisario. Des camps d’entraînements militaires s’ouvrirent en Algérie, avec comme instructeurs les officiers de Giap et de Castro et des armes libyennes et algériennes.
Pour l’Algérie, l’indépendance du Sahara aura pour premier résultat de renforcer sa position dans l’équilibre régional par la création d’un axe, Tripoli – Alger – Laayoun, dans lequel le jeune état sahraoui pourrait servir comme point d’appui à l’Algérie, mais il fallait que l’impatience libyenne s’accommode avec les visées hégémonistes algériennes. Le rêve serait pour l’Algérie de donner, au soit disant force du progrès, une confiance, lorsqu’elle prendront conscience de l’importance du bloc que constitue l’union de Ben Ghazi à Lagouira sans discontinuité. Devant le refus de Madrid de trouver une solution avec Rabat, le Maroc décida de récupérer le Sahara par une voie pacifique, et ce fut la Marche Verte. Embarrassée, l’Espagne, dont le gouvernement craignait de tirer les marrons du feu pour l’Algérie, fait Volte Face. Ecartée de la solution du problème, l’Algérie se trouve poussée à accumuler des insuccès.
Insuccès aux Nations Unies dans son action tendant à l’amener à désavouer l’accord de Madrid.
Insuccès sur le terrain dans ses tentatives de créer une zone d’insécurité coupant le Maroc de la Mauritanie.

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