De jeunes manifestants sahraouis sauvagement réprimés dans un camp du Polisario

Circulez, il n’y a rien à voir. Dans les camps de Tindouf, la direction du Polisario n’a trouvé de réponse aux doléances des milliers de jeunes désœuvrés et désespérés sahraouis, que le bâton et la prison. Tout dernièrement, des centaines d’habitants du camp dit de “Dakhla”, dans le désert algérien,  se sont révoltés contre les conditions inhumaines dans lesquelles ils vivent. Mais au lieu de calmer leurs esprits ne serait-ce que par leurs sempiternelles fausses promesses, les dirigeants du mouvement séparatiste ont donné ordre à leurs milices armées de réprimer tous les protestataires. En réaction aux vagues d’arrestations, d’intimidations et d’emprisonnements qui ont suivi ces manifestations, l’Association des Tribus sahraouies marocaines en Europe (ATSME), basée en France, a condamné “avec force” cette répression aveugle et les graves violations des droits politiques et socio-économiques des jeunes sahraouis des camps de Tindouf. L’ATSME s’est dite préoccupée pour la sécurité et l’intégrité physique des manifestants abusivement enfermés dans les geôles du Polisario.

Tout en saluant “le courage” de ces jeunes, l’ATSME exprime sa solidarité avec les victimes et leurs familles et condamne avec force toutes les formes de violences et atteintes aux droits de l’Homme dans les camps de Tindouf.
Dans un communiqué rendu public à Paris, l’association appelle la communauté internationale à agir d’urgence pour la libération immédiate et inconditionnelle des jeunes manifestants arrêtés. Elle lance aussi un appel pour qu’une pression soit exercée sur le Polisario et l’Algérie afin que les populations sahraouies assiégées dans ces camps, puissent jouir de leurs pleins droits à la liberté d’expression et de circulation.
Selon son porte-parole de l’Association, Lahcen Mahraoui, le statu-quo “ne fera que faire perdurer le malheur de nos concitoyens assiégés dans les camps de Tindouf et dont le recensement a toujours été refusé au HCR par le Polisario et l’Algérie”.
Le désespoir et le manque de perspectives, soutient l’ATSME, ont poussé certains éléments du Polisario à s’engager dans des trafics de tout genre (immigration clandestine, armes et drogues) ou encore dans le terrorisme en rejoignant les rangs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Pire encore, depuis le début de la crise libyenne, prévient Lahcen Mahraoui, “la direction du Polisario s’est ralliée à Kadhafi dans son combat contre son peuple, en envoyant en Libye des centaines de mercenaires comme cela a été confirmé par les rebelles libyens eux-mêmes et par la presse internationale”.
L’association invite enfin l’ONU à faire pression sur le Polisario et l’Algérie pour les amener à s’engager sérieusement dans les prochains pourparlers informels du mois de juin, pour en finir avec cet insupportable statu quo et mettre fin au calvaire des populations de ces camps et préserver la région contre l’instabilité.

 

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