Laayoune: Zapatero reconnaît le parti pris de nombreux médias espagnols

Le président du gouvernement espagnol, José Luis Zapatero a courageusement justifié la position de prudence adoptée par Madrid suite aux violences qui se sont produites le 8 novembre dans la ville marocaine de Laayoune. Pour lui, les précautions observées par l’exécutif espagnol sont liées à la grande confusion des informations rapportées, surtout que certaines « n’ont pas été confirmées ».
Zapatero adresse ainsi un camouflet à peine voilé aux médias espagnols qui ont collectivement participé à une énorme falsification. L’exemple flagrant de cette dérive médiatique a été la fameuse photo d’enfants palestiniens blessés en 2006, et que plusieurs médias ibériques ont honteusement présentée comme celle des victimes des violences de Laayoune. La même prudence a été vivement recommandée par la Fédération internationale des journalistes (FIJ). Suite à cette étonnante opération d’instrumentalisation médiatique, Aidan White, le secrétaire général de la FIJ a appelé les médias qui couvrent le conflit du Sahara à respecter les normes professionnelles de précision et de fiabilité.

L’agence officielle espagnole EFE et d’autres organes de presse espagnols notamment El Pais, ABC, El Mundo et La Vanguardia, ont diffusé ces photos reprises sans vérification d’une organisation liée au Polisario. De son côté, la chaîne de télévision Antena 3 a diffusé une autre photo truquée d’un prétendu massacre au Sahara. La photo, publiée dix mois auparavant par un quotidien marocain, concerne en fait un crime commis à Casablanca. Cette attitude « met en exergue les risques que peuvent encourir les médias lorsqu’ils dépendent d’une seule source d’information, en particulier lorsque cette source appartient à une partie impliquée dans le conflit et lorsqu’il est impossible de vérifier les informations », a estimé Aidan White.

 

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