Un black out total continue à être observé par les autorités d’Alger et la direction du Polisario sur le sort de Mustapha Salma Ould Suidi Mouloud qui n’a plus donné de signes de vie depuis son enlèvement le 21 septembre à Mhériz, une zone tampon près de la frontière mauritanienne. L’ancien inspecteur général de la police du mouvement séparatiste se rendait chez lui dans les camps de Tindouf, au moment de son enlèvement par des milices armées du Polisario avec la complicité d’agents des services de renseignement militaires algériens (DRS). Plusieurs ONG internationales de défense des droits de l’homme, tout en dénonçant cet acte illégitime, se sont mises sur les traces de Mustapha Salma et ne cessent de réclamer sa libération et le respect de son droit à la liberté d’expression et de mouvement. Au début de cette semaine, l’association “Les amis du Sahara marocain en Espagne” basée en Espagne, a lancé un appel au gouvernement et au parlement espagnols ainsi qu’à l’opinion publique, pour exercer des pressions sur Alger et le Polisario en vue de la libération immédiate de Mustapha Salma.
L’association a appelé le chef du gouvernement Espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, les membres du Congrès et du Sénat (les deux chambres du parlement), ainsi que les associations de défense des Droits humains et l’opinion publique en Espagne, à entreprendre toutes les démarches nécessaires pour contraindre le Polisario à libérer immédiatement le dissident du mouvement séparatiste et de garantir son droit à la liberté d’expression. La vie de Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud, qui aurait été blessé par balles lors d’une tentative d’évasion de son lieu de détention tenu secret, court un véritable danger, a prévenu l’association. L’association qui regroupe des citoyens marocains et espagnols appuyant la position du Maroc dans le conflit du Sahara Occidental, a également dénoncé le mutisme des dirigeants du Polisario concernant cette affaire. Au Maroc, cette semaine a été marquée par l’organisation de deux Sit-in, l’un à proximité du poste frontalier Zouj Beghal et le second dans la ville orientale de Jerada. Les participants à ces sit-in ont condamné avec force, l’enlèvement et la détention arbitraire de Mustapha Salma, dont ils ont salué le courage et appelé à la levée du blocus imposé aux milliers de Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf, au sud-ouest algérien. A Zouj Beghal, les participants au sit-in ont également brandi des drapeaux des pays du Maghreb et des banderoles revendiquant l’ouverture des frontières maroco-algérienne et la dynamisation de l’Union du Maghreb arabe.