Nouvelle rébellion s’éclate dans les camps de tindouf

C’est après avoir appris que la délégation dépêchée à Alger pour tenter d’avoir des nouvelles d’Ahmed Khalil était revenue sans avoir avancé d’un iota que la rébellion a éclaté. Ils étaient des centaines à avoir dressé une tente devant ce qui s’appelle la permanence du Polisario à Rabouni. Ils appartenaient à toutes les tribus sahraouies, solidaires de Rguibat Oulad Cheikh dont est originaire le kidnappé.
Cette rébellion, la énième en l’espace de quelques jours, s’est transformée en un sit-in ouvert et continu qui a fait entrer les camps de Tindouf dans une ébullition jamais égalée depuis les mouvements de 1982. Le sit-in a dégénéré en manifestation où l’on pouvait entendre les slogans revendiquant des informations sur le cas d’Ahmed Khalil, ex-conseiller chargé des dossiers des droits de l’Homme dans les structures du Polisario du prétendu chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz, enlevé, il y a dix ans par les services de renseignements algériens.
Une information faisant état du probable décès d’Ahmed Khalil pendant sa séquestration dans les geôles algériennes, aurait suffi pour aggraver une situation déjà très tendue depuis plus de dix jours.
La tente dressée par les membres de la tribu du disparu devant le siège du Polisario n’a pas désempli. Jour après jour, les délégations d’autres tribus s’y rendent, exprimant leur solidarité avec les parents d’Ahmed Khalil.
Mais depuis le retour bredouille de la délégation dirigée par le chef de la sécurité du Polisario, les sit-in se sont transformés en rébellion et en marches quotidiennes sur le siège du soi-disant secrétariat permanent du Polisario.
Nos sources indiquent que les mécontents avaient délégué une commission qui a été reçue par Brahim Ghali le 10 février qui leur avait promis une réponse à leurs revendications. Mais leur déception a été telle qu’ils n’eurent d’autre choix que de marcher sur le siège du Polisario lorsque ce dernier reconnut que sa démarche auprès des services algériens concernés n’a pas été concluante.
Pris au dépourvu, ce dernier a fini par reconnaître la séquestration d’Ahmed Khalil et son intervention auprès de ses maîtres des services secrets algériens les a poussés à reconnaître la séquestration arbitraire de ce haut cadre sahraoui qui devait dévoiler les multiples exactions commises par les séparatistes avec la bénédiction d’Alger.
Des sources proches de la famille d’Ahmed Khalil ont corroboré l’information selon laquelle un émissaire de Brahim Ghali leur a confirmé que ce dernier se trouvait dans une prison algérienne et qu’il pourrait être libéré dans les prochains jours.
Suite à cette annonce et en attendant sa libération, la famille du kidnappé a mis fin à son sit-in devant la permanence du Polisario.

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