La tergiversation des séparatistes et de leurs souteneurs : un affront contre la légalité internationale

cimetiere-tindoufL’ONU a depuis sa création jouée l’attentisme et la modération, gérant parfois de véritables subversions contre son rôle de garant de la paix dans le monde. Il est de même arrivé dans l’histoire de l’ONU que certains belligérants aient tenté d’imposer des positions qui ne peuvent être conformes à celles de l‘ONU, que si celle-ci est infidèle à sa vocation. Si l’organisation internationale suivait la voie qu’on lui a parfois proposé dans certaines situations, c’est alors qu’elle perdrait son prestige et probablement sa raison d’être.

Ce cas d’espèce s’applique de la manière la plus flagrante dans l’affaire du Sahara restée sans issue et entretenue dans l’immobilisme depuis plus de quarante ans, par ceux qui l’ont inventé. Dans ce conflit, la diplomatie algérienne et sa création «le Polisario» n’ont cessé de pousser l’organisation internationale vers une voie sans précédent.

L’ONU, se cherchant à transcender les difficultés pour faire sortir le conflit saharien de l’impasse, se déploie en tant que facilitateur à rapprocher les positions des trois parties concernées, à savoir l’Algérie et le Polisario d’un côté, et le Maroc de l’autre.

Malgré les droits historiques et politiques plus convaincants que ceux qu’on veut faire dériver de la notion vague de géopolitique, le Maroc n’a jamais posé le problème de son Sahara dans le cadre d’un pur retour au statu quo précolonial. Pour ce qui concerne ses frontières orientales, il a constamment cherché à dépasser le problème dans la perspective d’une vaste coopération, en vue de l’édification d’un Maghreb uni pour le bien de tous les peuples qui le composent.

Contrairement aux espoirs des deux peuples marocain et algérien, le moins que l’on puisse dire et que certaines attitudes de l’Algérie à l’égard du Royaume du Maroc n’étaient pas conformes ni à l’idéal maghrébin ni à l’idéal anti-impérialiste affiché par l’Algérie, et ceci malgré le soutien inconditionnel que le Maroc apporta à la révolution algérienne pendant la guerre de libération au détriment de ses intérêts avec la France.

Les juristes, dans leurs expériences, reconnaissent que, malgré l’échafaudage d’arguments et de preuves artificielles, la vérité dans la majorité des cas ne peut être enterrée si profondément qu’on ne peut la déterrer. Dans le cas du conflit sur le Sahara marocain, il faut revenir aux faits et non aux principes abstraits. Il faut aussi remonter au contexte géopolitique, qui a prévalu à l’idée de créer une entité nuisible à la monarchie marocaine au Sahara. L’Algérie, auréolée par sa longue guerre de libération, s’impose au lendemain de son indépendance comme chef de file du tiers monde, nourrit de grandes ambitions hégémonistes au Maghreb. Les dirigeants algériens commençaient à évoquer le précédent de Bismark. L’Algérie se considérait donc comme la Prusse du Maghreb. La monarchie marocaine, symbole de la libération et de l’unité pour le peuple marocain et même au Maghreb, considérée et estimée dans le monde, constituait un obstacle au rêve du pouvoir algérien, qui a commencé à avoir à son égard une condescendance de plus en plus marquée.

il a fallu finalement un diplomate courageux, lucide et réaliste en la personne de Mr Peter Van Walsun qui en tant qu’ancien représentant général des Etats-Unis, connaisseur du dossier, a tiré la conclusion suivante : « il s’agit d’un dilemme moral, le statu quo est trop facilement accepté par les partisans du Polisario profondément impliqués, qui ne vivent pas eux-mêmes dans les camps, mais sont convaincus que ceux qui y vivent préfèreraient y rester indéfiniment plutôt que se résoudre à toute solution de négocier, ne permettant pas une pleine indépendance ». « Il n’y a pas de compromis concevable sur l’indépendance, l’option de l’indépendance du Sahara occidental n’est pas réaliste», «  je n’accepte pas l’idée selon laquelle la prise en compte de la réalité politique constitue une concession ou une capitulation ».

Le problème restera-t-il, insoluble ? Il convient de chercher la solution dans les précédents qui ne manquent pas. L’autonomie n’est pas une invention marocaine, mais un concept connu, reconnu et appliqué dans plusieurs pays du monde, et qui avait ses règles intrinsèques. L’exemple de la rétrocession du territoire de Hong-Kong a marqué la fin des humiliations infligées à la Chine, l’ancien président chinois Deng Xiao Ping est à l’origine du concept « un pays, deux systèmes », c’est-à-dire, un statut particulier pour l’ancienne colonie britannique pour lui permettre de jouir de sa prospérité et son autonomie.

La visite du roi Mohammed VI dans les provinces marocaines du sud se situe dans les liens indéfectibles qui lient et qui ont lié pendant des siècles les populations du Sahara au trône alaouite. Pour preuve, le chaleureux accueil réservé au souverain est l’allégresse qui a marqué ce moment historique pour les sahraouis marocains.

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