Tindouf : la vague des ralliements, un désaveu des méthodes d’Alger et du Polisario

La vague de retours au Maroc de centaines de sahraouis qui fuient les camps de Tindouf en territoire algérien, en plus d’être révélatrice du drame humanitaire que vivent ces populations, pointe la responsabilité politique et morale du Polisario et de l’Algérie dans le maintien obstiné de ces campements en plein désert, pour servir des desseins hégémoniques dans la région.
Devant la situation de précarité dans laquelle sont maintenues les populations sahraouies, la communauté internationale doit exiger d’Alger le libre accès du HCR aux camps, situés sur le territoire algérien, afin d’y accomplir son mandat consistant à procéder au recensement de la population, ainsi qu’à l’évaluation et la quantification de l’assistance humanitaire qui lui est destinée. Les autres ONG internationales doivent également avoir accès à ces véritables camps de séquestration pour vérifier les violations des droits de l’homme qui y sont perpétrées, en premier lieu le droit à la liberté d’expression et de mouvement.
Ces violations systématiques ne sont plus un secret pour personne et sont révélées au grand jour par les témoignages des ralliés sahraouis eux-mêmes. Ces témoignages sont au demeurant corroborés par les rapports et reportages des médias et de plusieurs ONG indépendantes.

Car la responsabilité des généraux algériens dans la création et le maintien artificiels du conflit régional du Sahara n’est plus à démontrer. Alger assume en effet une responsabilité historique indéniable dans la tragédie humanitaire dont pâtissent des milliers de sahraouis, qui vivent aujourd’hui de l’aide internationale dans les conditions insoutenables du désert algérien. C’est l’Algérie aussi qui continue d’attiser ce conflit monté de toutes pièces, en créant en abritant sur son sol un groupe armé par elle, le Polisario, en vue de servir ses visées dans la région.
Toutefois, la communauté internationale a montré sa détermination à renforcer la dynamique positive enclenchée par la proposition marocaine d’autonomie au Sahara. Proposition qui tend à poursuivre le processus politique destiné à mettre fin définitivement à un problème qui n’a que trop duré. Et la résolution 1920 adoptée à l’unanimité par le Conseil de sécurité le 30 avril dernier, s’inscrit précisément dans cette dynamique de paix pour sortir de l’impasse.

 

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