Régionalisation avancée et grand projet de développement des provinces sahariennes : une volonté plus forte que la conspiration

laayoune2Dans les pays du sud, on ignore encore souvent ce qui fait la force d’un pays. C’est souvent tout le degré d’intégration nationale qu’un état réussit à établir dans la société. Le Maroc a aujourd’hui atteint cet objectif salutaire. Le royaume forme, malgré la diversité de sa population, un bloc et une compacité que certaines fermentations internes, donnant lieu parfois à des expressions douloureuses mal désamorcées à temps, rendent précaires mais sans risque d’instabilité du pays.

L’état marocain, malgré les difficultés et la lourde charge de la facture énergétique, s’est engagé dans un ambitieux programme de développement en général, et dans une grande entreprise de mise à niveau des provinces sahariennes décolonisées en 1976 en particulier. Les autorités marocaines auraient même appliqué au Sahara une politique de discrimination positive par rapport aux autres régions du pays devant l’ampleur du dénuement, du sous-développement et de l’indigence, dans lesquels vivaient les populations des provinces sahariennes pendant la colonisation. La démonstration de l’étroite liaison entre la défense nationale, la démocratie et le développement économique et social, est administrée par l’exemple de ces provinces.

A l’instar de tous les discours prononcés par le roi Mohammed VI, à l’occasion des évènements nationaux, le discours royal prononcé par le souverain à partir de Laâyoune à l’occasion du 40ième anniversaire de la Marche Verte est un discours très réfléchi, très profond et très complet. Dans ce discours le souverain a annoncé l’entrée en vigueur de la régionalisation avancée et un grand plan de transformation économique et sociale des provinces marocaines du Sud. Il faut pour cela, insiste le souverain, impliquer totalement le citoyen marocain du Sahara dont il dresse un portrait saisissant.

Cette nouvelle séquence marocaine obéit à une logique de changement totale dans la manière de gérer la question du Sahara. Le roi Mohammed VI utilise le mot « rupture » comme un cri de ralliement pour les nouvelles générations : « nous voulons opérer une véritable rupture avec les méthodes adoptées jusque-là dans la prise en charge des affaires du Sahara : rupture avec l’économie de rente et des privilèges et la défaillance de l’initiative privée, et rupture avec la mentalité de la concentration administrative. »

Parlant de l’entrée en vigueur du projet ambitieux de régionalisation avancée du Sahara, le souverain a déclaré :

« Nous tenons à ce que les fils de nos provinces du Sud disposent des moyens nécessaires pour gérer leurs propres affaires et montrer leur capacité à assurer le développement de la région.

En effet, les Sahraouis sont connus pour être depuis toujours des hommes de commerce et de savoir, vivant de leur labeur, dignes et fiers, n’attendant l’aide de personne, si pénibles que soient les circonstances.

Nous parlons ici des Sahraouis authentiques, des patriotes sincères, qui sont restés fidèles aux liens d’allégeance les unissant, eux et leurs ancêtres, à travers l’histoire, aux Rois du Maroc.

Quant à ceux, peu nombreux, qui se laissent berner par les thèses des ennemis et s’évertuent à les répandre, il n’y pas de place pour eux parmi nous. Mais pour ceux qui se sont ressaisis et repentis, la patrie est clémente et miséricordieuse. »

Le souverain a rappelé que lorsque le Maroc fait une promesse, il la tiens par l’acte et la parole et ne s’engage que sur ce qu’il ne peut honorer, le Maroc a promis d’appliquer la régionalisation avancée, aujourd’hui c’est une réalité tangible. Le Maroc a promis la démocratie, aujourd’hui la population a choisi ses représentants qui participent aux institutions locales et régionales en toute liberté et en toute responsabilité. Le Maroc a également promis un modèle de développement propre à toutes ses provinces du sud. Aujourd’hui, il lance des chantiers structurants et des projets générateurs de richesse et d’emplois. Le Maroc s’est engagé à garantir la sécurité et la stabilité. Le Sahara est aujourd’hui l’une des zones les plus sûres dans la région du Sahel et du Sahara. Le Maroc s’engage aujourd’hui à faire du Sahara marocain un centre d’échange et un axe de communication avec les pays africains subsahariens et à mettre en place des infrastructures nécessaires à cet effet. Encore une fois notre pays va honorer ses engagements au grand désespoir des ennemis.

Aujourd’hui au Sahara, au-delà du contentieux artificiel, il y a les hommes et les femmes dont l’intelligence et le travail ont permis, jour après jour, mois après mois, année après année, la transformation économique et sociale de ces territoires. C’est à eux qu’il faut rendre hommage.

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