L’arc terroriste du Sahara

polisario-terroristeLa découverte à Laâyoune par le Bureau central des investigations judiciaires confirme les craintes exposées par beaucoup d’experts d’une connexion entre le Polisario et les réseaux de l’Etat Islamique. Sous l’effet conjugué d’une impuissance politique et militaire croissante et de l’arrivée dans ses rangs d’éléments imprégnés d’extrémisme, le Polisario est à la recherche d’un nouveau souffle logistique et idéologique, voilà pourquoi il bascule enfin vers le terrorisme. Mutation accélérée par la transformation en cours, la déterritorialisation de la violence terroriste a eu pour conséquence que le territoire saharien puisse devenir l’espace adapté pour la préparation d’attentats à exécuter ailleurs. Profitant de la non résolution du conflit saharien le terrorisme cherche à s’y en raciner dans l’ensemble du territoire. Il existe bel et bien un risque que cette de zone deviennent une « zone grise » propice aux bases arrière de l’état islamique. Le Polisario pourrait se muer alors en éléments actif ou au moins en appui occasionnel avec les accointances qu’il possède déjà avec les groupes terroristes. Le mouvement séparatiste pourrait développer alors une stratégie d’isolement et d’usure qui l’amènerait à se désagréger de lui-même et justifierait ainsi de finir avec le noyau dur de ses dirigeants. L’affaiblissement réel du mouvement déjà en cours pourrait avec le temps conduire à la décomposition de sa structure et à l’effritement complet de sa base, ce qui le mettrait à la merci des recruteurs d’éléments djihadistes.

L’extension des mouvements terroristes au Sahel où il s’adonne aux trafics de stupéfiant et à l’enlèvement d’otages coïncide avec l’Etat de désarrois dans laquelle se trouve le Polisario à la recherche de repère. Sans repères parce qu’il se rend compte de plus en plus qu’il est devenu l’Oublié de l’histoire.

Les criminels du réseau découvert à Laâyoune exhibaient une grande pancarte qui porte les inscriptions suivante « je ne m’inclinerai jamais je suis sahraoui, les Rguibates est l’emblème de la pseudo RASD ». A propos des Rguibates, il faut rappeler que ce sont eux qui ont constitué l’aile sud de l’armée de libération marocaine (ALN Sud) pour recouvrer l’indépendance du royaume acquise le 3 Mars 1956. A l’époque le défunt roi Mohammed V aux quelles toutes les tribus sahraouies lui prêtaient allégeance, faisait valoir des droits historiques sur le Sahara et réclamer son retour. En 1963 c’est donc à la demande du Maroc que le comité spécial de décolonisation de l’Onu inscrira le Sahara marocain dans la liste des territoires devant être décoloniser. Mais dès 1958, l’ALN Sud qui harceler les forces espagnoles notamment autour de Tarfaya avaient été anéanti par une offensive combiné franco espagnol dans l’opération « Ecouvillon ». La défaite de l’ALN sud provoqua un exode sahraoui vers le Nord.

Le rappel de cette page de l’histoire est une réplique aux criminels terroristes qui veulent impliquer la vaillante tribu Rguibate dans les actes criminels qu’ils entendaient commettre.

Avec la découverte de ces réseaux à Laâyoune la dimension du Terrorisme saharo algérien et algéro sahélien peut être considérer comme allant de soi. Il est regrettable aujourd’hui que le gouvernement algérien continu de refuser d’admettre que le Polisario se transforme en groupe terroriste, même si la sécurité militaire algérienne possède des renseignements devenus secret de polichinelle, qu’il existe bel et bien une connivence entre le Polisario et certains groupes terroristes et de banditisme.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *