Le judaïsme marocain et l’engagement dans la défense de l’intégrité territoriale du Royaume 

juifs-marocainEn donnant le coup d’envoi à Casablanca de plusieurs projets structurants pour valoriser la médina dont la réhabilitation de la synagogue Ettedghi considérée comme un patrimoine historique, le roi Mohammed VI vise par ce geste symbolique à rappeler la présence de la communauté juive au Maroc qui remonte aux temps les plus lointains.

Il est fort probable que les premiers hébreux arrivèrent au Maghreb par le moyen des navigateurs phéniciens de l’époque du Roi Salomon. Aucunes des clauses du pacte du Khalifa Omar ne stipulait la ségrégation entre juif et musulman. Ce pacte a été adopté comme code de la cohabitation entre les deux communautés dans les pays de l’islam. Au Maroc, la quiétude dans laquelle vivaient les juifs, créa un sentiment de sécurité, et donc un environnement favorable. Le comportement de la monarchie marocaine avec le judaïsme, religion révélée, mérite d’être rappelé. L’intrusion des convoitises européennes a failli ébranler cet équilibre séculaire, mais le souverain alaouite Moulay Abderrahmane promulgua, pour contrecarrer ces intrusions, un dahir en 1864 dans lequel il ordonna à ses sujets de se conduire envers les juifs avec civilité, justice et droiture.

Le défunt roi Mohammed V a refusé de sceller le dahir comme l’exigeait le gouvernement de Vichy instituant un régime d’exception pour les juifs marocains. Ce noble geste royal a été perçu comme un appel par un certain nombre de juifs marocains pour rejoindre le mouvement de  l’indépendance au lendemain de la déportation du souverain par le colonialisme. Cet engagement a signifié une prise de conscience et le sentiment profond d’appartenir à une communauté nationale soudée par le même destin.

Après l’indépendance, les juifs marocains avaient adhéré, avec un enthousiasme sincère, aux taches qui attendaient l’ensemble des composantes de la nation marocaine. Le génie de la modération de la monarchie marocaine a évité que cette confiance soit brisée par les solidarités contradictoires, celles des juifs à l’égard d’Israël et celles des musulmans envers la cause de la palestinienne.

Après l’exode et malgré le fait que le cœur du juif battait pour Israël en raison de ses sentiments religieux, le juif marocain était resté attaché à sa patrie le Maroc et là où il se trouve il se manifeste comme un défenseur acharné de l’intégrité territoriale de sa patrie. Les lobbys juifs qui soutiennent le Maroc dans l’affaire du Sahara, ont toujours réaffirmé leur appui à la sécurité du Maroc et à l’intégrité territorial du Royaume historique y compris sa souveraineté, en accordant une large autonomie au Sahara. Quant au rôle du Maroc dans l’affaire du peuple palestinien, le Maroc sans prétention  aucune et fier d’être le seul pays arabe qui a abrité les sommets qui ont reconnu l’OLP (Organisation de Libération de Palestine) comme représentant unique du peuple palestinien, a toujours soutenu moralement et matériellement la cause Palestinienne et particulièrement les populations de Ghaza. Que ce soit à Ghaza ou Jérusalem l’apport du Maroc est reconnu par le peuple palestinien.

L’exemple du Maroc est un démenti cinglant aux allégations de ceux qui l’accusent de connivence avec le mouvement sioniste. L’intention de ce mouvement  a toujours été de justifier l’existence de l’état d’Israël et sa politique annexionniste et impérialiste. Ceux qui propagent ces infamies contre le Maroc, vaguent dans la dérision face au succès du royaume dans ce qu’il entreprend en politique intérieure comme en politique extérieure.

L’appui de l’AJC (American Jewish Committee) au Maroc dans la défense de son intégralité n’est en fait que l’accomplissement du devoir patriotique d’une communauté marocaine juive qui au Maroc ou ailleurs est resté fidèle à sa mère patrie.

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