L’autonomie interne au Sahara : Un droit au retour légitime

L’importance de l’ouvrage de Abdelhamid El Ouali,  intitulé : Autonomie du Sahara, prélude au Maghreb des régions. Stacey International, 2008 – vient à point nommé, dans une conjoncture on ne peut plus favorable, compte tenu de l’accueil favorable, sur la scène internationale, de la proposition marocaine du projet d’autonomie interne du Sahara, sous souveraineté marocaine, la quelle constitue, en fin de compte, un événement en soi, après l’échec de la tenue du référendum et de l’impasse de la question du Sahara, mais aussi dans le débat scientifique et académique autour du concept d’autonomie pour tout ce qui touche les Relations internationales et le Droit international en matière de conflits territoriaux, de parachèvement territorial, d’intégrité territoriale, d’indépendance ou d’autonomie. L’auteur y voit la fin du paradigme de l’indépendance, issu de la période des décolonisations, et l’avènement d’un nouveau paradigme, celui de l’autonomie interne dans le cadre de la construction démocratique. Pour cela, il analyse le concept d’autonomie interne à la lumière du Droit international, mais également sous l’angle de l’histoire contemporaine et des expériences indépendantistes passées dont pâtit aujourd’hui encore l’Afrique et d’autres régions dans le monde.

A l’opposé, l’application, stricte et rigoureuse, du concept d’autonomie interne, dans le cadre de la souveraineté nationale, a donné ses fruits en conjuguant la nécessité d’une autonomie interne avec les impératifs de la souveraineté   nationale. Les exemples en Europe et ailleurs le démontrent clairement avec le système cantonal suisse, l’Islande, la Suède, l’Espagne, sans parler du processus en cours en Irlande du Nord.
La démarche de l’auteur est résolument comparative. Il démonter, preuves à l’appui, les aspects novateurs et positifs dans le projet marocain d’autonomie interne du Sahara en termes de gouvernance territoriale (Administration, police locale et tribunaux), de gestion économique (Planification, investissements, développement, commerce, agriculture, industrie, services, tourisme …), gestion des infrastructures (Eau, électricité, communication, travaux publics …), gestion financière (Taxes et impôts) et gestion sociale et culturelle.
Aussi les prérogatives et les attributions de la Région, bénéficiant du statut avancé d’autonomie interne, sont énormes et constituent-elles non seulement un réel levier de développement socio-économique, mais surtout un véritable socle de participation démocratique au grand bénéfice des populations locales.
L’ouvrage d’Abdelhamid El Ouali est une  contribution positive dans le débat en cours et apporte un éclairage intéressant sur la question de l’autonomie interne, du point de vue juridique, conceptuel et historique.

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