Conflit saharien : L’ONU de la controverse à l’équité

La fin du siècle dernier a été marquée par un ralenti d’une domination « progressiste, tiers mondiste, guerre froidiste » au sein de l’ONU. C’est dans ce nouveau contexte que l’organisation internationale a fait un retour fracassant sur la scène internationale en se voyant confirmée comme la seule instance légitime pour mandater des interventions à même de résoudre les crises, c'est-à-dire son prestige et sa raison d’être. Pendant plus de deux décennies, l’Algérie et derrière elle certains pays du tiers monde, par intérêt, par ignorance, par paresse d’esprit et dans une logique schizophrénique, n’ont jamais admis que l’affaire du Sahara soit réglée comme étant une question d’intégrité territoriale d’un Etat membre de l’ONU. La genèse de la crise et la succession des tentatives de compromis, devant aboutir à sa solution, remonte à l’année 1956, qui correspond à l’indépendance du Maroc et à son entrée comme Etat membre de l’ONU. Les multiples démarches du Maroc depuis, pour la récupération de son Sahara, démontrent que la décolonisation de son territoire saharien n’a rien à voir avec l’esprit de la fameuse résolution 1514.

Le Maroc est tout le temps resté attaché à la légalité internationale pour préserver son intégrité territoriale, qui découle de plusieurs principes dont la fonction est de protéger ce même droit, et d’interdire toute tentative, interne ou externe, de démembrer son territoire.
La résolution d’une crise par l’ONU est d’abord d’éliminer les causes de cette crise. La longue tentative pour résoudre la crise saharienne par voie référendaire s’avère définitivement vouée à l’échec. L’organisation des Nations Unies n’a jamais connu ce cas de figure. L’ONU, adoptant dans l’affaire du Sahara l’attentisme et la modération grâce à des Etats amis du Maroc, a toujours évité de suivre la logique des adversaires du Maroc qui prônait d’expérimenter les vertus de l’activisme dans cette affaire. Les dirigeants algériens aiment à répéter que leur position sur le conflit saharien coïncide avec celle de l’ONU, et que les revendications indépendantistes, des sahraouis réfugiés (malgré eux) en Algérie, doivent prévaloir sur la majorité de ceux qui ont choisi de rester dans leur territoire. Les évolutions intervenues dans la région et dans le monde sont venues emboîter le pas aux dirigeants algériens.

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