Aqmi recrute dans les rangs du Polisario pour mener actes terroristes au Sahel

Le terrorisme et le séparatisme font bon ménage. Pour mener ses opérations terroristes dans la vaste étendue du Sahel, le réseau Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) est tombé sur une mine d’or tout près de son champ d’action. C’est le camp de réfugiés sahraouis de Tindouf qui pilule de jeunes badauds sans emploi mais bien entraînés à la guérilla du désert et tous prêts à la tentation de l’argent facile. De l’avis du premier vice-président du Comité national pour la politique américaine, Peter Pham, Aqmi fait “de plus en plus recours aux mercenaires du Polisario pour mener ses opérations criminelles dans la région du Sahel”. Durant les deux dernières années, précise Peter Pham, dont les propos sont rapportés par la radio Voice of America, le réseau Aqmi a recruté « des mercenaires du front Polisario, qui sont des combattants aguerris, capables d’assurer le succès des opérations menées par ce groupe terroriste ». Les recrutements, précise l’expert américain, se font sur la base de considérations pragmatiques et non idéologiques, car il s’agit, explique-t-il, d’exécuter des opérations de prise d’otages ou encore de protéger le passage des trafiquants de drogues transitant par la région du Sahel. Rappelant la poursuite des enlèvements et des prises d’otages par les combattants d’Aqmi dans la région sahélo-subsaharienne, Voice of America cite l’enlèvement le16 septembre dernier, de sept étrangers kidnappés par les éléments armés de la nébuleuse terroriste, à leur domicile dans le site d’une mine d’uranium au Niger. Il s’agit de cinq ressortissants français, d’un malgache et d’un togolais qui travaillaient pour le compte de la compagnie française Arvea. La station radio rappelle aussi la récente information annoncée par le ministre marocain de l’Intérieur, Taib Cherkaoui, au sujet du démantèlement d’un réseau international de trafic de drogue lié à Aqmi. Le réseau est dirigé par des barons de nationalité colombienne et espagnole qui convoyaient leur drogue (cocaïne) à travers la Mauritanie et l’Algérie avec l’aide de la nébuleuse terroriste, pour l’acheminer jusqu’au Maroc d’où la marchandise est expédiée vers sa destination finale en Europe. L’expert américain Peter Pham n’est ni le premier ni le dernier à témoigner de la connexion entre le mouvement séparatiste et la nébuleuse terroriste. Le 6 octobre dernier, une autre ONG américaine tirait la sonnette d’alarme devant la 4ème Commission de l’Assemblée générale de l’ONU, en affirmant qu’il n’est pas erroné de dire qu’Aqmi recrute dans les camps (de Tindouf) et qu’elle pourrait même y établir une présence. Leah Farish, membre de l’organisation “Teach the Children International”, basée en Oklahoma, avait pointu du doigt l’Algérie, et réclamé un recensement urgent des populations sahraouies des camps de Tindouf, pour barrer le chemin aux tentatives d’en gonfler artificiellement les effectifs et éviter tout risque de dérapage. Qu’il s’agisse du réseau terroriste ou du mouvement séparatiste, tous les deux ont pour dénominateurs communs, le trafic d’armes et le blanchiment de l’argent provenant de la drogue et des prises d’otages au détriment de la sécurité de tous les pays de la région.

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