Le Polisario en connivence avec les ravisseurs des otages espagnols

Si d’aucuns ont encore des doutes sur la connivence des milices armées du Polisario avec les hors-la-loi de tout bord qui rodent librement dans les vastes étendues désertiques du Sahel, un militaire mauritanien vient de prouver leur implication.
Armés jusqu’aux dents mais les poches vides, car mal payés, les éléments du Polisario ont trouvé un moyen de se faire un peu d’argent en se rendant utiles pour l’enlèvement des touristes occidentaux par les hommes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Ces multitudes de no man’s land parsemés un peu partout dans le grand désert que se partagent notamment la Mauritanie, l’Algérie, le Mali et le Niger, offrent à ces groupuscules, un espace idéal pour pratiquer leur chasse à l’homme et opérer des enlèvements leur rapportant des rançons consistantes.
Un de ces no man’s land contrôlé au Nord-Est de la Mauritanie par des milices armées du Polisario, a servi récemment de terrain d’échange. Les victimes sont trois humanitaires de l’ONG espagnole Barcelona Accion Solidaria, enlevés le 29 novembre 2009, non loin de Nouadhibou, par des ravisseurs masqués.

Le commandant du deuxième Groupe Spécial d’Intervention (GSI – Unité mobile qui sillonne les points fermés dans l’ex no man’s land), aurait confié à une chaîne de télévision française, que des éléments armés du Polisario auraient facilité le transit et la remise des otages à des jihadistes de l’Aqmi, en échange de masse billets de dollar.
Si ces ravisseurs, a-t-il soutenu, n’avaient pas bénéficié d’une certaine complicité étrangère, y compris, d’un territoire étranger, ils n’auraient pas pu enlever aussi facilement les espagnols de cette façon et de les emmener directement dans le nord malien.
Hormis Alicia Gamez, 35 ans, qui a été libérée le 10 mars, les deux autres otages, Albert Vilalta et Roque Pascual, seraient entre les mains de l’émir de la zone VI d’Al Qaîda au Maghreb, Mokhtar Benmokhtar, alias Laâouar (le borgne). Des tractations sur la rançon et les exigences de l’AQMI sont menées discrètement par un intermédiaire pour le compte des autorités espagnoles.

 

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