Tindouf : les camps des séquestrés interdits de visite

Encore une fois, l’Algérie persiste et signe en refusant aux ONG internationales, la visite des camps des séquestrés sahraouis de Tindouf, situés en territoire algérien. Alger vient en effet, de signifier un refus catégorique à l’organisation américaine Human Rights Watch de visiter les camps de Lahmada où sont cantonnés des milliers de sahraouis, dans des conditions humanitaires désastreuses, sans aucune assistance internationale, livrés à la terreur de la soldatesque du Polisario. Ce refus fait suite à d’autres refus essuyés par l’OMDH marocaine et de nombreuses ONG européennes et nord-américaines.
Il est clair que cette position inacceptable du pays hôte, sur le plan de l’éthique et du droit international, démontre l’impasse et le côté tragique de la question des droits de l’homme, aussi bien dans les camps sahraouis de Tindouf que sur l’ensemble du territoire algérien même.
Dès lors, la question incontournable qui se pose est la suivante : Comment peut-on défendre la cause de la libération des peuples, sur le plan de la propagande officielle du pouvoir algérien, tout en refusant à son propre peuple l’accès à cette libération ? Question subsidiaire : Comment peut-on défendre la cause de l’autodétermination des sahraouis en leur refusant le droit à la liberté d’expression et de déplacement ? L’autodétermination doit d’abord se manifester dans les camps sahraouis, placés sous contrôle militaire algérien, et déboucher sur une prise de parole libre et responsable, une opinion sans contrainte ni chantage et une mobilité sans restriction.
Les populations sahraouies, survivant à Tindouf, dans des campements de fortune, comme dans une grande prison à ciel ouvert, n’ont d’autre aspiration que de quitter cet enfermement et cet exil forcé qui les maintient en captivité. Elles veulent se déplacer librement, choisir le lieu d’installation, s’exprimer librement sur les perspectives d’avenir qu’offre le projet marocain d’autonomie, dans le cadre de la régionalisation du pays.

Il est certain qu’une expression libre, sous autorité onusienne, telle que la Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), videra immanquablement les camps de Tindouf et sonnera définitivement le glas d’une grosse supercherie, nommée Polisario.

 

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