Camps de Tindouf : les témoignages des victimes devant le CDH embarrassent Alger

Les témoignages des violations des droits de l’homme dans les camps de Tindouf, relatés devant la 13ème session du Conseil des Droits de l’Homme à Genève, laissent perplexe.
Les preuves apportées par les victimes et les rapports d’ONG internationales sur l’emprisonnement, la torture, les disparitions forcées et différentes formes d’esclavage pratiquées dans ces camps, suscitent des préoccupations légitimes. Inquiétudes d’autant plus grandes que les violations commises par le Polisario relèvent de la responsabilité directe du régime d’intelligence militaire algérien, puisque ces exactions se produisent sur le sol algérien.
Aucun moyen de contrôle international sur ce qui se passe à l’intérieur des camps, isolés dans le désert, aucune initiative du HCR n’a abouti à se rendre compte des conditions réelles de séquestration des populations. Les camps de Tindouf restent désespérément  fermés au monde extérieur.

En fait, l’entêtement de l’Algérie à refuser toute tentative du HCR de procéder au recensement des populations, a une explication évidente. Elle verse dans la même logique consistant à gonfler le nombre des séquestrés dans le but de manipuler les donateurs et les organismes internationaux.
Car le détournement par la direction du Polisario d’une grande partie de l’aide internationale destinée aux populations des camps, est un autre aspect des violations des droits les plus élémentaires des séquestrés. L’aide ainsi détournée est écoulée sur le marché noir. Là encore, la responsabilité des militaires algériens est totale et avérée.
Aussi, un appel lancé par une ONG au Conseil des Droits de l’Homme de Genève, apparaît-t-il comme légitime et tout à fait pertinent pour corriger cette situation déchirante.
L’ONG en question demande au Conseil, d’une part, de faire pression sur l’Algérie afin de permettre le recensement des populations des camps de Tindouf. D’autre part, elle appelle pour que les séquestrés soient autorisés à quitter ces camps, et leur permettre de rejoindre des milliers de leurs proches qui ont regagné leur patrie, le Maroc où ils jouissent d’une vie décente et du respect de leur dignité.

 

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