Sahara : Ebruitement du rapport de la commission européenne

Dans un entretien au quotidien arabophone Al-Massae, du 23 mars 2009, Abdelhaq Janati Idrissi, professeur des Relations internationales à l’université Mohammed 1er d’Oujda, a estimé que l’ébruitement, à travers la presse, de passages partiels du rapport de la commission européenne sur les droits de l’homme au Sahara est en soi un acte malintentionné de manipulation et qui ne peut être que l’œuvre de la partie adverse, résolument anti-marocaine.
Il a rappelé, à juste titre, que ledit rapport n’a pas été discuté ni approuvé, au moment de son ébruitement, au sein de la Commission européenne chargée du dossier des droits de l’homme et que dans tous les cas de figure, le rapport n’a pas une obligation juridique. Il a une obligation morale et il doit être consensuel entre les différentes parties contractantes du partenariat euro-méditerranéen. D’ailleurs,  l’ébruitement de certaines de ses parties, pour des raisons politiciennes, lui fait perdre toute pertinence, voire toute valeur, car il se doit d’être objectif et s’inscrire dans une éthique particulière, compte tenu des sensibilités de chaque partie impliquée dans le conflit et des enjeux géo-stratégiques qui persistent et perdurent derrière le conflit artificiel du Sahara occidental.

En conséquence, il y a une volonté délibérée de parasitage de l’image du Maroc à l’étranger, et en Europe en particulier, en considération  des avancées notables du Maroc en matière des droits de l’homme, saluées par l’ensemble de la communauté internationale et le développement spectaculaire que n’a cessé de connaître le territoire depuis son recouvrement par le Royaume, à la suite de l’avis consultatif de la Cour Internationale Justice de La Haye en 1975.  
Il conclut sur le fait que le Maroc se doit de continuer son œuvre de développement et de promotion des droits de l’homme, comme il l’a toujours fait sur l’ensemble du territoire marocain, tout en maintenant un dialogue constructif avec les autres parties, fort de la justesse de son droit et de sa volonté d’aboutir à une solution juste et équitable dudit conflit.

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