Polisario-GSPC, un cocktail explosif !

Diverses informations concordantes font état de la collusion avérée du Polisario avec le GSPC, mouvement salafiste algérien intégriste, qui s’est rallié à Al-Qaïda et qui prône la lutte armée contre les états mécréants de la région, à commencer par l’Algérie. L’incident meurtrier des dernières semaines, au cours duquel un convoi armé du Polisario a été la cible d’une attaque en règle menée par un hélicoptère militaire algérien, car le convoi qui se dirigeait vers des grottes dans le désert, était soupçonné de ravitailler le GSPC  en armes et provisions, en vue d’une opération en commun.
La collusion avec les groupes des narcotrafiquants  et les réseaux mafieux locaux  du sahel africain et des deux rives de la Méditerranée constitue une autre facette du mode de fonctionnement du Polisario. Les observateurs et les experts internationaux de la lutte contre la drogue ne cessent de tirer la sonnette d’alarme sur cette situation troublante et dangereuse et d’alerter, dans le même élan, décideurs politiques et sécuritaires sur le potentiel de cette menace qui n’a pas de nom pour l’ensemble des pays riverains du Sahara. Le danger est que cette vaste zone désertique, s’étendant de la mer atlantique jusqu’aux confins du Nil, ne devienne, à l’instar du golfe du Mexique ou des Caraïbes, une zone franche de transhumance des convois de drogue et d’armes, infestée de groupes armés et de contrebandiers de toutes sortes, mettant à mal les économies fragiles des pays de la région et menaçant la stabilité et la sécurité de la région du Maghreb et du Sahel africain.

Il est incontestable que dans cette zone saharienne de grosses turbulences, le Polisario, tout comme le GSPC, jouent un rôle considérable dans le maintien de la situation d’insécurité, de peur et de tension qui prévaut dans la région du Maghreb et du Sahel, avec l’implication active de l’Algérie qui abrite, arme et protège le Polisario, véritable bras armé pour assouvir ses noirs desseins d’hégémonisme et d’expansionnisme régional. Celui-ci, disposant d’un véritable arsenal de guerre, mis généreusement à sa disposition par l’armée algérienne, prête volontiers main forte aux groupes armés de la région, allant du GSPC aux rebelles touaregs du Mali et du Niger, en passant par les groupuscules pro Al-Qaïda  de Mauritanie. Ce cocktail explosif constitue, aux yeux des observateurs, une menace sérieuse touchant sans exception tous les pays riverains du Sahara et grevant gravement l’équilibre géostratégique des zones transfrontalières.
Aussi la question qui se pose avec insistance est celle de la non démilitarisation du Polisario. Jusqu’où faut-il laisser aller le Polisario armé, pour ne pas dire surarmé, avec la menace qu’il représente pour tous les pays de la région, y compris pour l’Algérie elle-même, pays protecteur et pourvoyeur d’armes et de logistique, ainsi que de parapluie diplomatique ? A quand la démilitarisation du Polisario et la fin du calvaire des populations séquestrées à Tindouf, en Algérie ?
Pour jouer aux épouvantails ? Peut-être ; encore faudrait-il prendre garde au retour du boomerang, lequel risque de faire beaucoup de mal à l’envoyeur au moment où l’on s’y attend le moins !

 

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