Depuis son engagement auprès de l’Armée de Libération Nationale (ALN) au milieu des années 50 jusqu’aux ors du Palais de la Mouradia, Abdelaziz Bouteflika n’a eu qu’une seule fascination : le verbe et la puissance des mots pour faire changer les circonstances lorsqu’elles sont défavorables. Avouant à certains de ses interlocuteurs que lorsqu’une négociation est sur le point d’échouer, il utilise « la force de l’Irrationnel », Abdelaziz Bouteflika a adapté les techniques d’endoctrinement soviétiques aux spécificités maghrébines, donnant ses lettres de noblesse à un nouvel art : le Bouteflikisme. Les principes de ce dernier sont simples.
En premier lieu, faire croire à votre interlocuteur qu’un intérêt poussé et personnalisé lui est accordé : usage du tutoiement, de la proximité, révélations sur la vie privée, etc. Deuxième étape : l’éblouissement par la culture historique, avec un référentiel très marqué par la culture latine classique de Bouteflika, qui a à cœur de montrer à son interlocuteur toute l’étendue de ses lectures et de partager avec lui ses rencontres avec les personnages historiques lorsqu’il était « plus jeune ministre des affaires étrangères au monde ». Troisième temps : la culpabilisation et la présentation de l’argumentaire qui justifiera la volte-face finale : « L’Algérie a été humiliée, martyrisée, violée », « Notre patrimoine culturel a été violé, les français sont fourbes, l’on ne peut leur faire confiance ».
En premier lieu, faire croire à votre interlocuteur qu’un intérêt poussé et personnalisé lui est accordé : usage du tutoiement, de la proximité, révélations sur la vie privée, etc. Deuxième étape : l’éblouissement par la culture historique, avec un référentiel très marqué par la culture latine classique de Bouteflika, qui a à cœur de montrer à son interlocuteur toute l’étendue de ses lectures et de partager avec lui ses rencontres avec les personnages historiques lorsqu’il était « plus jeune ministre des affaires étrangères au monde ». Troisième temps : la culpabilisation et la présentation de l’argumentaire qui justifiera la volte-face finale : « L’Algérie a été humiliée, martyrisée, violée », « Notre patrimoine culturel a été violé, les français sont fourbes, l’on ne peut leur faire confiance ».
Enfin, l’estocade finale, celle où Bouteflika informe à ses vis-à-vis déstabilisés par l’entrée en matière que « ses mains sont liées », et qu’il n’est qu’un « maillon de la chaîne », au service d’un « système sclérosé ». De quoi faire un doctorat d’état…