L’Association Sahraouie des Portés Disparus du Polisario dénonce les crimes du Polisario

Aguaï  Dahi, membre fondateur du Polisario, préside l’Association des Portés Disparus du Polisario. Il a  rallié  au début des années 90 la patrie marocaine. Incarcéré  pendant plusieurs années dans les geôles du Polisario, à Tindouf, il a pu s’échapper et fonder ladite association pour dénoncer les exactions et les crimes du Polisario contre les populations séquestrées à Tindouf et faire savoir au monde les souffrances de ses concitoyens dans les camps, en général et dans les bagnes et mouroirs des environs de Rabouni et dans le désert du Sahara algérien.  
En marge de  la réunion informelle de Vienne entre la délégation marocaine conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération et celle du  Polisario, Aguaï Dahi a tenu à s’exprimer sur le  sujet, en accordant un entretien au quotidien  Libération.

Il a rappelé que les premières réunions informelles ont débuté en 1978 entre les deux parties à Genève, et que depuis, sous la houlette des Nations Unies ou de pays tiers intéressées par la résolution du conflit, les contacts entre le Maroc et le Polisario se sont poursuivies, mais sans réelle  avancée, parce que la position jusqu’auboutiste du Polisario, diligentée par Alger bloque tout processus de négociation. Et la dernière tentative de Christofer Ross ne déroge point à la règle. Elle porte, essentiellement sur des questions techniques concernant les visites de familles et sur la possibilité de détendre l’atmosphère entre les négociateurs. Mais le fond du problème reste inchangé et chaque camp campe sur ses positions, même si la position marocaine a évolué, de manière significative, avec le projet d’autonomie interne du Sahara. En revanche, la position de l’Algérie ,n’a pas changé d’un iota, obsédée qu’elle est par la volonté de nuire au Maroc. « Nous autres Sahraouis qui sommes les premiers concernés, nous sommes majoritairement unionistes et attendons avec impatience l’autonomie qui, selon nous, reste le seul règlement de ce conflit et qui mettra les Sahraouis devant leurs responsabilités en leur donnant une position à défendre », martèle –t-il. « Mais nous sommes conscients que l’Algérie fait de l’affaire du Sahara un moyen de pression sur le Maroc et une arme qu’elle brandit à tout bout de champ pour porter atteinte aux intérêts du Maroc et faire oublier autant que faire se peut, les nombreux problèmes qui constituent le lot quotidien des Algériens ».
Sur la question des droits de l’homme dans les camps sahraouis de Tindouf, Aguaï Dahi il a déclaré que son association a porté plainte contre les tortionnaires du Polisario, qui voyagent à travers le monde entier avec des passeports diplomatiques algériens, devant la justice espagnole et devant le TP. Les procédures engagées sont en cours et il y a de l’espoir pour que justice soit faite.
 

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