En cette période trouble de congrès, et sur fond de contestation interne, le Front Polisario semble apprécier très moyennement  la couverture média qui est consacrée à la réélection de son Secrétaire Général. Evacué d’urgence de Mauritanie, le correspondant de la chaîne d’information en continu du Qatar « Al JAzeera » a failli faire les frais du blockhaus médiatique imposé par le mouvement de Tindouf. Mohamed Fadel Ould Ahmed Vall a en effet dû quitter la Mauritanie sous protection spéciale, suite à des menaces de kidnapping perpétrées par des groupes relevant du Front Polisario.  Il faut dire que le Front Polisario a quelques difficultés avec le concept de presse plurielle, le seul journal indépendant jamais édité dans les camps ayant eu une existence pour le moins éphémère. A un autre niveau, cette tentative de kidnapping révèle la crispation des guérilleros du Front Polisario face à la montée en puissance de la contestation interne et le ralliement de plusieurs de ses membres à l’initiative marocaine d’autonomie.

C’est vraisemblablement la couverture par Ould Ahmed Vall de manifestations de Shiouks Sahraouis au nord de la Mauritanie qui a irrité la direction du Front Polisario, qui est alors allé au plus simple, puisant dans le parfait manuel de la guérilla Marxiste-Léniniste : «  S’il y’ a un problème, éliminons son auteur ». A l’heure actuelle, aucune information n’a pu être obtenue de la part de la direction du Front Polisario, qui a préféré ne faire aucun commentaire.