Plusieurs ONG, en majorité européennes, accordent des aides aux réfugiés des camps de Tindouf. Ces aides, consistant en des denrées alimentaires, médicaments, effets vestimentaires, fournitures scolaires, équipements électroniques (radios, ordinateurs et équipements domestiques et de santé), sont accordées soit à la demande des dirigeants du Polisario, soit à l'incitation d'associations dites "Comités de Soutien au Peuple Sahraoui" ou "Associations des Amis du peuple Sahraoui".
Les actions de ces organisations sont coordonnées par un organisme appelé "Coordination Européenne de Soutien au Peuple Sahraoui", basé à Bruxelles, et présidé par le professeur belge Pierre Galand, acquis aux Algériens.
Plusieurs témoignages de sahraouis, circulant entre les camps de Tindouf, la Mauritanie et l’Espagne, laissent entendre qu’une partie de ces aides est détournée à son arrivée à Oran, par les éléments du Polisario de connivence avec les militaires algériens, qui procèdent à son écoulement en marché noir. Le reste, acheminé aux camps de Tindouf, est pris en charge par les dirigeants du Polisario qui en prélèvent, à leur profit, plus de 50 % pour ravitailler le commerce dans la région. Par conséquent un pourcentage très faible de ces aides est consacré aux réfugiés, en témoigne la précarité de la situation humanitaire et sociale qui prévaut dans les camps.
    Il est temps pour que l’opinion publique internationale soit éclairée sur cet état de fait, et demande des comptes aux associations et ONG chargées de la récolte et l’acheminement des aides aux réfugiés sahraouis. Des vérifications sur les lieux peuvent être organisées par un comité de contrôle, constitué de membres de plusieurs associations. Ces contrôles doivent être sanctionnés par la publication de rapports.