Mustapha Salma s’insurge contre le traitement “inhumain” des jeunes sahraouis par le Polisario

Le dissident sahraoui et ancien chef de la police du Polisario abusivement éloigné en 2010 de sa famille dans les camps de Tindouf, ne s’inquiète plus uniquement pour son sort mais il pense également aux milliers de jeunes sahraouis désœuvrés victimes de toutes les violences. Le militant sahraoui Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud a appelé le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) à peser de tout son poids sur la junte militaire qui est depuis plus de 35 ans à la tête du mouvement séparatiste, pour que soit mis fin au traitement “inhumain” infligé aux jeunes sahraouis qui observent un sit-in pacifique devant le siège de la délégation du HCR à Rabouni, en territoire algérien. Contacté dimanche dernier au téléphone par la première chaîne TV marocaine « Al Oual », Ould Sidi Mouloud, qui observe lui-même un sit-in ouvert depuis plusieurs mois devant les bureaux du HCR à Nouakchott, a précisé dans la foulée qu'”il ne s’agit pas de la première fois que nous adressons une correspondance à cette Organisation” qui, a-t-il regretté, est “le seul canal avec lequel nous traitons pour dévoiler les souffrances des séquestrés sahraouis dans les camps de Tindouf”.

Le militant sahraoui a expliqué son appel par l’absence de tout moyen de communication que peuvent utiliser les populations sahraouies séquestrées dans les camps de Lahmada complètement isolé du monde extérieur en plein milieu du désert algérien. Pour Mustapha Salma cette situation “confirme une seule chose: l’endroit où sont séquestrés les sahraouis dans les camps de Tindouf est un lieu isolé et dépourvu de moyens de communication qui ne leur permet aucunement de faire entendre leur voix”. “Le black-out est monnaie courante dans les camps de Tindouf où il n’existe aucun média susceptible de dévoiler leurs souffrances et leur privation des conditions les plus élémentaires d’une vie décente”, a-t-il déploré.

Devant cette situation, a-t-il relevé, le front Polisario exploite au leur situation de détresse et leur tragédie dans le seul but d’en tirer le maximum profit. Ould Sidi Mouloud a en outre, regretté l’inertie de la communauté internationale devant ce drame humanitaire, en l’appelant à intervenir afin de garantir à ces populations la protection requise à l’instar de ce qui se passe dans certains pays arabes. Un drame dont seuls sont pleinement conscients, ceux-là mêmes qui le vivent au quotidien sous le regard impitoyable de leurs tortionnaires et dans un environnement climatique lui aussi peu clément à leur égard.

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