Le drame de Sultana, petite esclave à Tindouf

Quand les enfants parlent et relatent certains faits, cela a beaucoup plus de force car ils  ne connaissent ni manœuvres, ni mensonges, ni silence tactique. Le drame de la petite fille sahraouie Sultana remonte à l’été 2002 quand un groupe d’enfants sahraouis des camps de Tindouf fut envoyés en Espagne chez « l’Association des Amis du Peuple Sahraoui » sous prétexte de colonies de vacances, mais plutôt à des fins de propagande. Parmi le groupe figure une petite fille du nom de Sultana qui été accueilli dans le foyer de Rosa Maria Sanchez. La petite Sultana aurait certainement été contrainte au retour dans l’enfer des camps de Tindouf si ce n’était son état de santé, souffrante d’un malaise au foie, ce qui a nécessité des soins urgents et grâce à l’humanisme et à la ténacité de la dame accueillante, Sultana a été retenu en Espagne pour examen et traitement de sa maladie. Devant le refus du Polisario de laisser séjourner la petite fille en Espagne Madame Rosa porta l’affaire devant la justice qui décida que Sultana ne doit quitter le territoire espagnol qu’après son rétablissement et sa convalescence. « Je veux plutôt mourir en Espagne que retourner à Tindouf » dira Sultana

qui dévoila qu’elle n’était qu’une employée en tant qu’esclave chez une famille sahraouie nommé Al Bardi, ces révélations ont été faite à Madame Rosa citée par le quotidien Al Pais dans son édition du 17 Janvier 2002, la dame Rosa, connue par sa sympathie à l’égard du Polisario, ne savait pratiquement pas qu’elle allait se trouver au cœur d’un scandale inédit.
La justice espagnole décida d’entendre Sultana qui révéla qu’on l’a fait entrer en Espagne sous une fausse identité, et que sa mère biologique était originaire de la région de Zouerate en Mauritanie du nom de Knana, selon le quotidien Al Pais, du 12 Mars 2007 rapporta les conclusions de l’enquête de l’ONG SOS Esclave, selon lesquelles, la famille Al Bardi, employeur de Sultana à Tindouf, se considérait comme les propriétaires de Knana et sa fille Sultana à laquelle ils infligeaient des traitements inhumains alors que son âge à l’époque ne dépassait pas les 12 ans. Madame Rosa Maria Sanchez (présidente de l’Association des Amis du Peuple Sahraouis), devenue la mère adoptive de Sultana, engagea l’affaire devant la justice, des poursuites sont en cours contre les dirigeants du Polisario en la personne de leur représentant à Madrid, le nommé Brahim Ghali cité à comparaître devant le tribunal espagnol où il sera confronté aux témoignages de la petite victime.
Le Polisario se trouve, et pour la première fois, accusé par la presse espagnole de crime contre l’enfance sahraouie, bien que, beaucoup d’actes indignes d’exploitation d’enfants à des fins politiques ont été commis par le Polisario en territoire espagnol. Au mois d’Août 2007, alors qu’ils s’apprêtaient à prendre l’avion à l’aéroport de Barajas à Madrid pour rentrer dans les camps de Tindouf dans un avion affrété par les algériens, 100 enfants sahraouis se trouvent bloqués sous prétexte d’erreur d’embarcation. Après avoir été sûr de réunir une multitude de reporters, le mercredi 29 Août 2007, et lors d’une escale provoquée à Las Palmas, les enfants ont été contraints de participer à une manifestation devant le consulat du Maroc afin de répéter des slogans anti-marocain qu’on leurs a appris la veille.
Une exploitation politique des mineurs, qui est pourtant interdite par toutes les chartes internationales de défense des droits de l’enfant et dont la justice espagnole devrait, sous peine de déni, se saisir à temps.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *