Le Maroc en 2007 : libération des initiatives…

Depuis dix ans, c’est une véritable conscience nationale des droits humains qui émerge au Maroc , passant de la société civile aux plus hautes sphères de l’état. Sereinement,  dignement, le Maroc a décidé de porter un regard objectif sur son passé, et sur les débordements que l’Etat a pu commettre à l’égard des citoyens. Le mouvement inexorable de l’instauration de l’état de droit au Maroc est un chantier ouvert, auquel tous les marocains ont participé.
La personnalité de Feu Driss Benzekri, ancien patron de l’Instance Equité et Réconciliation est pour beaucoup dans ce devoir de mémoire que les pouvoirs publics marocains ont encouragé et accompagné.
Seule instance dans le monde arabe à explorer les moments de doute du Royaume, à vérifier les exactions commises, à auditionner les victimes lors de séances publiques et télévisées, l’Instance Equité et Réconciliation aura été une expérience démocratique unique, qui aura permis au marocains de vivre une catharsis collective et de mesurer avec précision de quoi hier était fait, et ce,  afin de mieux préparer demain.
C’est une formidable libération de la parole des plus humbles qui aura été permise par cette structure, qui, telle une caravane de la transparence, aura sillonné le Maroc, à la recherche de victimes, afin de leur redonner la parole.
Le travail considérable de l’Instance, poursuivi par  Conseil Consultatif des Droits de l’Homme aura été une tour de contrôle, un point de repère essentiel pour construire le Maroc des libertés, mais également celui des devoirs.
Etre citoyen marocain fin 2007, c’est comprendre l’engagement de tous les instants en faveur de la réduction des inégalités, et c’est également se porter volontaire pour dénoncer les dérives éventuelles de l’Etat. Le Maroc, c’est bien plus qu’un pays, c’est une vision de développement, qui est soutenue par l’Initiative Nationale pour le Développement Humain, véritable chantier de règne du Roi Mohammed VI, et cheval de bataille du jeune monarque.
Car les enjeux sont énormes, le Maroc, qui avance à marche forcée vers le progrès, ne doit oublier aucun de ses citoyens, soutenir les plus faibles et encourager les forts, offrir les infrastructures nécessaires au développement, sans omettre le devoir de solidarité nationale qui nous oblige tous.
La liberté de ton de la presse marocaine est un exemple unique dans l’ensemble du monde Arabe, même s’il arrive que l’Etat marocain se crispe de temps à autre, pour des erreurs que l’on pourrait facilement comprendre, atavismes de cette liberté de ton nouvelle et chèrement acquise.
Le Maroc, fier de son passé mais lucide, confiant en l’avenir mais vigilant quand aux menaces extérieures, est en passe de devenir le dragon du Maghreb grâce à une politique alliant la préservation de traditions ancestrales et une ouverture démocratique qui façonnent une identité multiple exceptionnelle.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *