L’Espagne s’implique activement dans la recherche d’une solution à la question du Sahara, car le conflit régional est devenu une épine logée dans le pied du gouvernement de Madrid en raison des ennuis qu’il ne cesse de lui attirer. Cette volonté du gouvernement espagnol est particulièrement soulignée par des notes diplomatiques américaines rendues publiques par WikiLeaks. Ainsi, le quotidien espagnol El Pais, se basant sur les fuites de WikiLeaks, a révélé mardi 14 décembre que l’Espagne a « encouragé et aidé Rabat à élaborer sa proposition d’autonomie » pour le Sahara. Toujours selon les notes des diplomates américains à Madrid, le gouvernement espagnol a même suggéré que le plan d’autonomie proposé par le Maroc soit « calqué sur celui de la Catalogne (région autonome au Nord Est de l’Espagne) ». Naturellement, précisent les fuites de WikiLeaks, cet engagement du gouvernement espagnol « a provoqué la colère du président algérien Abdelaziz Bouteflika », qui était particulièrement remonté contre le PSOE.L’appel du secrétaire d’Etat espagnol aux affaires étrangères, Juan Antonio Yanez, pour une intervention de Washington en vue de dynamiser l’activité du Groupe des amis du Sahara, constitue un autre indice de la détermination du gouvernement de Madrid. L’appel de Yanez qui a achevé mardi 14 décembre une visite de travail aux Etats-Unis, montre la volonté de Madrid d’accélérer la recherche d’une solution négociée, tout en se retirant des devants de la scène du problème de son ancienne colonie.

Pour autant, Madrid continue de soutenir le processus de négociations mené sous l’égide de l’ONU. C’est ce qui a d’ailleurs été réaffirmé par La ministre espagnole des Affaires étrangères, Trinidad Jimenez. L’exécutif espagnol a toujours appuyé « le processus de recherche d’une solution qui soit juste, durable et équilibrée », a-t-elle déclaré mardi à Bruxelles, en assurant que « la meilleure solution sera celle issue d’un accord ».